Dès 11h hier, le parking du CCI Ivato était déjà investi d'un petit monde. L'ambiance « Revy revy mody masoandro » devait mettre les bouchées doubles avec ce froid. Le spot est décidément le terrain de jeu des coups de vent soudains.
« Nous sommes ici en famille, nous venons de Tamatave », annonce, encore quelque peu incrédule, un père de famille. Eux ont donc choisi de faire le chemin inverse des vacanciers de la Capitale, fuir la mer et accourir vers la météo glaciale. Malgré Dama, Bekoto, Samoëla et Princio, le public a quelque peu boudé ce spectacle qui promettait pourtant. La rencontre de deux époques, Mahaleo, du moins ce qu'il en reste, et la chanson terroir, collé au quotidien, poétique et sensitif. Samoela et Princio, la verve facile, une sorte d'effronterie petit bourgeois dans les textes, se voulant citadin.
A l'époque où mettre quelques argots et des connotations sexuelles dans une chanson équivalent à de la voyouterie romantique. Suffisant à faire tomber les minettes de la fin des années '90 et 2000. Sur la scène du CCI, Dama et Bekoto faisaient du Mahaleo, comme il fallait s'y attendre. « Tongava re » passe à la trappe. Le public exulte. Tandis que Samoëla, puis Princio chantent « Darling », « Soly » et d'autres devant un public conquis, faute de mieux.