Madagascar: Jesosy Mamonjy - Intervention de la Police, hier, à Ankorondrano

Les conflits au sein de l'église Jesosy Mamonjy sont loin d'être terminés. De nouvelles altercations entre les fidèles ont eu lieu hier à l'église Ankorondrano.

Le ton est de nouveau monté d'un cran entre les fidèles de l'église Jesosy Mamonjy. Très tôt dans la matinée d'hier, les fidèles de Jesosy Mamonjy 67ha se sont rendus à Ankorondrano. Ils ont brandi des banderoles avec leurs revendications portant essentiellement sur la contestation de l'élection des membres du Conseil d'Administration (C.A) de l'année dernière, notamment le président élu, le pasteur Raymond Randrianatoandro.

Les jeunes membres de l'association SOS de l'église Ankorondrano les ont attendus de pied ferme et ont, en même temps, appelé les forces de l'ordre pour sécuriser les lieux. Ainsi, les fidèles de l'église des 67 ha n'ont pas pu entrer dans l'enceinte de l'église d'Ankorondrano. Malgré les huées, le culte n'a pas été interrompu. Vers 13h30, le calme était revenu mais les éléments de la Police Nationale ont été tout de même observés sur place.

Aucune arrestation n' a été signalée durant les altercations d'hier. « Les fidèles n'ont pas toujours été sur la même longueur d'onde comme ce fût déjà le cas du temps du pasteur Léon Ratafy. Contrairement à cette époque, les fidèles du camp adverse ne savent pas manifester dans le calme et qu'il a toujours fallu l'intervention des forces de l'ordre » , témoigne un fidèle d'Ankorondrano.

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Contestations

L'affrontement entre les fidèles de cette église n'est pas une grande première dans l'histoire. Il fût un temps où ils en sont venus aux mains et les fauteurs de troubles ont déjà fait l'objet d'une arrestation. La contestation de la proclamation de pasteur Raymond Randrianatoandro comme nouveau président du Conseil d'Administration élu, successeur de pasteur Léon Ratafy décédé en 2020, est à l'origine de ce chaos. La partie adverse a dénoncé des fraudes et des anomalies dans les procédures de proclamation du résultat, notamment l'absence de confrontation des procès-verbaux.

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