En dépit des supputations des uns et des critiques des autres, la locataire de Matignon a été confirmée à son poste par le maître de l'Elysée qui a déclaré que « c'est le choix de la compétence au service de la France, d'une femme de conviction, d'action et de réalisation ».

Confiance sans... borne

Lors de son interview en duplex de Nouméa prévue, ce jour, Emmanuel Macron va probablement réitérer qu'il voue une confiance sans... borne à sa Première ministre. C'est un peu comme son homologue malgache qui a gardé le même homme à la tête du gouvernement durant son quinquennat finissant. Le parallèle ne s'arrête pas là puisque le gouvernement français vient de faire l'objet d'un « ajustement ministériel » avec 8 nouveaux entrants, le 20 juillet dernier.

5 mois exactement après le dernier remaniement de l'équipe gouvernementale malgache qui a vu également la nomination de 8 nouveaux membres. Bon nombre d'observateurs attendent de voir si le gouvernement Ntsay fera l'objet d'un ultime ajustement à la fin du semestre, c'est-à-dire le 20 août prochain ou à la limite, avant la démission du futur président candidat le 09 septembre.

« Ce n'est pas aux gens de l'extérieur de me le dicter », a-t-il répondu au cours sa conférence de presse du 16 juillet dernier. En fait, « sur proposition du Premier ministre, il nomme les membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions ». Ces dispositions de l'article 54, in fine de la Constitution de la IVe République malgache, sont un copier-coller de celles de la Constitution de la Ve République française.

Un point commun, un de plus, entre les institutions de deux pays, quoique ceux qui les président, n'agissent pas forcément de la même manière. A preuve, l'interview d'Emmanuel Macron intervient 4 jours après l'« ajustement ministériel » tandis que la conférence de presse d'Andry Rajoelina a eu lieu avant d'éventuel remaniement qui pourrait être dicté de l'intérieur, sans que cela ne soit pas sans... borne.