La technologie est mise à contribution dans la protection de l'environnement. L'application ALOE a été présentée, vendredi.
La technologie en renfort. Résultat d'une coopération multi-acteurs, l'application ALOE ou "Access to environmental laws", a été présentée officiellement, hier. Il s'agit d'une application mobile et de bureau, mise à disposition des agents des Forces de défense et de sécurité (FDS), et des magistrats pour renforcer l'efficacité de la lutte contre les trafics des ressources naturelles, des espèces sauvages et le blanchiment de capitaux.
ALOE donne un accès facile et immédiat à des bases de données sur le cadre légal en matière de protection de l'environnement. Plus de précision et de célérité dans les actions et prises de décision du système judiciaire, mais aussi du système de protection et de répression des trafics de la faune et de la flore sauvage, ainsi que le blanchiment de capitaux qui en découle. C'est le but du développement de cette application. Même sur terrain donc, les agents des FDS peuvent vérifier immédiatement la légalité de la situation qu'ils rencontrent.
"Ce qui favorise l'application efficace et effective des lois environnementales malgaches", se félicite l'Agence américaine pour le développement (USAID), bailleurs du projet, dans un communiqué de presse publié, hier. Anne Williams, directrice générale de l'USAID, renchérit que "(...) la connaissance, c'est le pouvoir, et une fois que les forces de l'ordre seront armées des outils juridiques nécessaires pour identifier et signaler correctement les crimes environnementaux en temps réel, les criminels y réfléchiront à deux fois avant d'agir".
Consortium
Aussi, l'application ALOE est-elle déjà à la disposition de cent vingt agents des forces de l'ordre qui sont au front pour la protection de l'environnement et la lutte contre les trafics des ressources naturelles. Le développement de cette application résulte des actions du consortium pilotant le projet "Countering corruption and wildlife trafficking" (CCWT). Le ministère de l'Environnement et du développement durable, celui de la Justice, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), en sont membres.