Las des sévices de bandits de grand chemin qui multiplient les attaques contre leur village, les habitants d'Ankafotra Manalalondo ont décidé de se faire justice. Un dahalo capturé a été jeté sur un brasier.
Une foule en furie s'est déchaînée sur un bandit capturé. Appréhendé après une longue poursuite, un malfaiteur a été brûlé vif. Ces scènes se sont produites en fin de semaine à Ankafotra Manalalondo, à Arivonimamo. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le village a été la proie d'une escouade de bandits de grand chemin. Lorsque l'alerte a été donnée, les assaillants avaient déjà réussi à prendre la fuite.
Très vite, les villageois ont rameuté leurs rangs pour se lancer aux traces des fuyards. En remontant la piste de la bande, les poursuivants ont coincé l'un d'entre eux dans le village de Marofangady, toujours dans le district d'Arivonimamo. Après sa capture, le fokonolona l'a ramené sur les lieux du crime à Ankafotra. D'après les témoignages des riverains, l'individu ne se serait pas laissé faire aussi facilement.
Bien que déjà entre les mains des villageois, il aurait opposé une résistance farouche, blessant quelques personnes dans sa fougue, ce qui a attisé la colère du fokonolona. Lorsque la furie collective a atteint son summum, les actes de vindicte populaire s'ensuivaient alors. Ainsi, le quidam a été battu puis jeté sur un brasier sans que personne ne vienne s'y interposer.
Dissuasion
Après ce châtiment exemplaire, la foule a abandonné ce qui restait de la dépouille, laissant les proches et personnes de l'entourage du défunt récupérer un corps fumant et carbonisé pour les funérailles. Ces scènes sont l'aboutissement d'une série de sévices de dahalo à Ankafotra. « Depuis l'année 2021, des bandits de grand chemin ont attaqué notre village à plusieurs reprises.
Après le dernier cas survenu jeudi, notre village a été assailli pas moins de quatre fois », lance Hervé Jaonarivony, habitant d'Ankafotra. « Les brigands ne se contentent pas de s'emparer de nos biens et de nos troupeaux mais mettent le feu au passage aux habitations », se désole-t-il. Après ces vagues de terreur, les villageois, prêts à en découdre ont organisé leur défense. Lorsque les malfaiteurs sont revenus à la charge, la population maintes fois victime de leurs actes, a décidé de faire passer un message funeste aux bandes armées qui écument cette partie du Moyen-Ouest.