Cameroun: Crise anglophone - Un policier et un gendarme tués à Ekok par les séparatistes anglophones

24 Juillet 2023

Les autorités locales ont déclaré ce lundi que des séparatistes armés présumés ont tué au moins un policier et un gendarme en service à Ekok , ville du Cameroun, située dans la Région du Sud-Ouest, département de la Manyu,au courant de la nuit de dimanche à lundi, suscitant des inquiétudes au sein des populations

Selon des informations relayées par des médias locaux, cette attaque a eu lieu ce lundi 24 juillet 2023 aux environs de 2 h du matin.

L'attaque des séparatistes armés présumés a fait au moins deux victimes côté force de défense. Il s'agit l'inspecteur de police principal Fongangi et l'officier de la gendarmerie Ndoumou. Ils tous deux en fonction à Ekok.

Les assaillants ont ouvert le feu sur les officiers tout en faisant détoner des explosifs, précise une source local qui a requis l'anonymat, ajoutant que trois des assaillants ont été blessés et sont en fuite.

Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, régions majoritairement anglophones du Cameroun, sont en proie, depuis près de six ans, à un sanglant conflit entre des groupes armés qui réclament l'indépendance des deux régions sous le nom d'Ambazonie et les forces de sécurité dépêchées massivement par Yaoundé pour les réprimer.

Une partie de la minorité anglophone s'estime marginalisée au Cameroun. Les civils sont fréquemment pris en tenaille et victimes de crimes et d'exactions des deux camps, selon des ONG internationales et l'ONU.

« D'après des études de terrain et des recherches effectuées dans la documentation librement disponible par Human Rights Watch, au moins 4 000 civils ont été tués aussi bien par les forces gouvernementales que par les combattants séparatistes armés depuis la fin 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », a souligné récemment, l'ONG Human Rights Watch dans un rapport.

Outre leurs attaques visant policiers et soldats, les séparatistes armés, surnommés «Amba Boys», multiplient les enlèvements de civils, notamment d'élèves et de professeurs dans les établissements scolaires qu'ils accusent notamment de perpétuer l'enseignement en français, et assassinent des habitants qu'ils soupçonnent de «collaborer» avec les autorités de Yaoundé.

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