49 Etats africains ont confirmé leur présence au rendez-vous de Pétersbourg devant se tenir jeudi 27 et vendredi 28 juillet. Le Président de la République fera le déplacement de ce deuxième sommet Russie-Afrique après le premier qui s'était tenu à Sotchi en 2019. Russie-Afrique 2023 était initialement prévu du 26 au 29 juillet. Le changement est dû au réaménagement du programme du chef du Kremlin. D'après le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, relayé par l'agence russe Sputnik : « Ceci est dû à la rectification du programme, à certains nuancements ».
Lors de la récente rencontre de Vladimir Poutine avec plusieurs dirigeants d'Afrique à Saint-Pétersbourg consacrée à l'initiative de paix africaine concernant l'Ukraine, les parties ont convenu de poursuivre leur dialogue sur ce sujet lors du prochain sommet. Le président russe avait souligné que Moscou avait accordé et accordera toujours une attention soutenue à la coopération avec les pays africains. Il s'agit, selon lui, d'une priorité inébranlable de la politique extérieure de la Russie.
Il nous revient d'appendre, cependant, que Tshisekedi fera escale à Kiev en Ukraine où il rencontrera son homologue Volodymyr Zelensky.
Pour rappel, le président ukrainien avait échangé au téléphone sur le conflit russo-ukrainien avec Félix-Antoine Tshisekedi. Pendant environ une heure, les deux hommes ont discuté notamment, de la position de la RDC face au conflit russo-ukrainien et ses conséquences économiques, alimentaires et énergétiques. Le chef de l'Etat ukrainien s'est montré reconnaissant envers la RDC pour son soutien particulièrement à l'ONU. Il s'est dit déterminé à approfondir la coopération avec l'Afrique.
En mars 2022, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine », lors d'un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s'y opposant, et 35 s'abstenant dont la Chine, sur les 193 membres que compte l'Organisation.
La RDC avait voté en faveur de cette résolution. Elle s'était démarquée de la position adoptée par certains pays africains qui s'étaient abstenus.
«Nous nous inscrivons comme gouvernement dans la droite ligne de la déclaration conjointe du président en exercice de l'Union africaine et du président de la commission de l'Union africaine qui a rappelé les principes de Nations Unies notamment, l'intangibilité des frontières et le respect de la souveraineté des pays», avait alors expliqué Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias au cours d'un briefing.
Cet échange téléphonique entre Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky et Félix Tshisekedi était intervenu quelques heures avant l'arrivée d'Antony Blinken en RDC. Le secrétaire d'Etat américain s'était rendu en Afrique dans une opération de reconquête dans un contexte marqué par l'offensive diplomatique, politique et économique de la Russie et de la Chine sur le continent africain.
Lors de l'étape sud-africaine de son deuxième voyage en Afrique, Antony Blinken avait exposé la stratégie américaine pour l'Afrique subsaharienne. «Les pays africains sont des acteurs géostratégiques et des partenaires essentiels sur les questions les plus urgentes. Nous apprécions ces partenariats alors que nous relevons des défis communs», avait-il tweeté.