Sénégal: Les quotidiens commentent le choix du candidat de BBY à l'élection présidentielle

Dakar — Les sujets politiques, la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l'élection présidentielle de 2024 notamment, sont les plus commentés par les quotidiens parvenus lundi à l'APS.

"Sur qui du quatuor Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Mohammed Boun Abdallah Dionne et Aly Ngouille Ndiaye va tomber le choix du chef de Benno Bokk Yaakaar ?" se demande L'As.

L'une de ces quatre personnalités sera désignée par le leader de BBY, Macky Sall, rapporte L'As en citant Ben Yahmed.

Mais, ajoute le même quotidien, "des membres fondateurs de l'APR (le parti politique de Macky Sall) votent ADD", Abdoulaye Daouda Diallo.

"Le temps risque de faire défaut au candidat de la majorité présidentielle. À quelques jours du début des opérations de parrainage des candidats et à sept mois de la présidentielle, les Sénégalais ignorent qui va défendre les couleurs de Benno Bokk Yaakaar", fait remarquer WalfQuotidien, ajoutant : "Macky Sall traîne les pieds."

Sud Quotidien évoque la complexité du choix à faire par le leader de BBY en affirmant que puisqu'il s'agit de "choisir" ou de "désigner", ce qui "revient au même", le candidat de Benno Bokk Yaakaar "n'aura aucune espèce de légitimité".

"En imposant son imam ou son curé, le président Macky Sall oeuvre à l'implosion de sa moquée ou de sa chapelle", ajoute Sud Quotidien, estimant que le choix aurait été plus simple pour Macky Sall d'organiser une primaire que d"'imposer sa volonté par la désignation de son suppléant", après qu'il a décidé de ne pas être candidat.

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"Complexité d'une équation à une seule inconnue", titre Le Soleil, ajoutant que "le parti du président Macky Sall est face à son destin". "Le choix du candidat [...] divise les militants", constate-t-il, notant qu"'il sera difficile, voire impossible, de trouver un candidat qui fasse l'unanimité".

EnQuête évoque l'opération de "blanchiment moral" dont, selon lui, l'ancien ministre Karim Wade est l'objet. "Premiers reflets du bout de tunnel pour Karim Wade ! Son retour dans le jeu électoral, avec celui de Khalifa Sall, était le point le plus attendu du dialogue national", écrit-il.

"Je suis contre leur réintégration dans le jeu"

EnQuête rappelle que "les conclusions de ces discussions (le dialogue national) ont été matérialisées par la modification, par l'Assemblée nationale, des articles L.28 et L.29 du Code électoral, ce qui permettra une réhabilitation des droits civiques et politiques des personnes bénéficiaires d'une grâce présidentielle et ayant purgé leur peine", Khalifa Sall et Karim Wade notamment.

"On ne peut pas confier notre pays à des gens qui ont été condamnés pour détournement de deniers publics", note Libération en citant le député et ancien ministre Thierno Alassane Sall.

"Je suis contre leur réintégration dans le jeu", soutient M. Sall dans une interview publiée par Bés Bi Le Jour.

Le même journal s'est entretenu avec un spécialiste des finances publiques, qui propose d'autoriser la Cour suprême du Sénégal à juger les ministres lorsqu'ils sont mis en cause dans des délits financiers.

"Aujourd'hui, tous les ministres sont des ordonnateurs de crédit. Il faut permettre à la Cour suprême de juger directement les ministres comme cela se fait dans d'autres pays", propose le spécialiste.

Les quotidiens évoquent aussi le différend opposant Bibo Bourgi à l'État du Sénégal, après qu'une juridiction française a ordonné le paiement d'une amende de 138 milliards 239 millions 86 mille 396 francs CFA, par les pouvoirs publics sénégalais, au profit de ce citoyen franco-sénégalais.

"Aucun bien appartenant au Sénégal n'a été saisi", a soutenu Mamadou Moustapha Ba. Kritik, qui cite le ministre des Finances et du Budget, ajoute que "toute mesure d'exécution forcée sur les biens de l'État est impossible".

"Il a porté plainte, en tant que citoyen français, contre l'État du Sénégal, pour le préjudice qu'il déclarait subir. Et la juridiction de son second pays nous demande de lui allouer une fortune", se plaint Le Quotidien.

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