Burkina Faso: Bonne gouvernance et modernisation de l'administration - Le conseil national fait le bilan

24 Juillet 2023

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, sous la présidence du Premier ministre, Apollinaire Joakimson Kyélem de Tambéla a tenu, le lundi 24 juillet 2024 à Ouagadougou, la session ordinaire de l'année 2023 du Conseil national de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance.

Dans sa volonté de promouvoir la bonne gouvernance et d'améliorer l'organisation et le fonctionnement de l'administration pour une efficacité de l'action administrative et la qualité des prestations, le Burkina Faso s'est doté d'une Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025, ainsi qu'une Stratégie nationale de la promotion de la bonne gouvernance (SNPG) 2018-2027 et d'une Stratégie nationale de la déconcentration administrative (SNDA) 2014-2023.

Dans l'optique d'assurer le suivi et l'évaluation de ces actions, le Conseil national de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance a tenu, le lundi 24 juillet 2023 à Ouagadougou, une session ordinaire pour établir le bilan des actions de modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance mises en oeuvre au cours de l'année 2022.

En effet, selon le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, qui a lu le discours du Premier ministre, Apollinaire Joakimson Kyélem de Tambéla, président de la rencontre, cette session constitue un cadre idéal pour dresser un bilan sans complaisance de la mise en oeuvre des actions et de donner de nouvelles orientations à l'effet de promouvoir une culture de résultats dans l'administration publique fondée sur la satisfaction des usagers.

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En outre, il a indiqué que cette rencontre est une instance de prise de décisions, de réformes visant l'instauration d'un service public de développement, orienté vers les résultats, l'appui à la compétitivité du secteur privé, l'accroissement des richesses et la réduction de la pauvreté.

De son avis, un développement profitable à toutes les couches de la population n'est envisageable que dans un contexte de bonne gouvernance et de modernisation de l'administration publique.

« Ces éléments constituent des facteurs de stabilité politique, de cohésion sociale, de paix, et de renforcement de l'Etat de droit et de la démocratie », a-t-il déclaré. Il a, de ce fait, reconnu que le déficit de bonne gouvernance et d'une administration peu efficace et performante sont la principale cause des crises politiques et sociales que traversent de nombreux pays à travers le monde et particulièrement en Afrique.

C'est pourquoi, il a confié que le gouvernement qui ambitionne d'accélérer la croissance économique et de promouvoir le développement durable et l'émergence du pays à travers la mise en oeuvre du Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD), a fait le choix de refonder l'Etat et améliorer la gouvernance.

Bassolma Bazié a, toutefois, soutenu que le gouvernement est conscient des insuffisances des actions menées et reste convaincu que la modernisation de l'administration et la bonne gouvernance demeurent une quête permanente qui nécessite une vigilance continue.

Il a souligné que cette session de l'année 2023 se tient dans un contexte national difficile marqué par la crise sécuritaire que traverse le pays.

Le ministre en charge de la fonction publique a, par ailleurs, adressé ses remerciements aux partenaires techniques et financiers qui, malgré le contexte difficile, accompagnent le Burkina Faso pour répondre aux attentes multiples des populations.

L'organigramme type élaboré en 2022

Le Secrétaire permanant de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance, Rimlawend Etienne Kaboré a, quant à lui, affirmé que cette session sera l'occasion d'examiner deux rapports. Il s'agit du rapport de l'état de mise en oeuvre de l'action de modernisation de l'administration publique et celui sur l'état de mise en oeuvre de la gouvernance au Burkina Faso en 2022.

« La bonne gouvernance est un processus, continue et il va falloir en sorte que les principes de bonne gouvernance soient les choses les mieux partagées par les acteurs publics au Burkina-Faso », a-t-il expliqué.

Il s'agit selon lui, des questions de redevabilité, d'inclusion, de lutte contre la corruption, de communication. M. Kaboré a également relevé qu'il y a un certain nombre d'activités qui ont été menées qui permettent de penser que la gouvernance est en train d'être améliorée au pays des Hommes Intègres.

« Vous avez assisté récemment à l'adoption par l'Assemblée législative de transition, de la loi portant neutralité de la fonction publique et promotion de la méritocratie », a-t-il signifié.

Et de poursuivre que c'est pour faire en sorte que dans l'administration publique tous les Burkinabè aient accès aux services publics de façon égalitaire. Pour ce qui est des actions de modernisation de l'administration publique, il a souligné qu'en 2022, un certain nombre d'activités ont été également menées.

« Nous avons élaboré l'organigramme type de tous les ministères pour faire en sorte que l'organisation ne soit pas disparaitre d'un ministère à l'autre. A ce titre on peut noter que l'ensemble des ministères ont relu leur organigramme en fonction de cet organigramme type », a indiqué Etienne Kaboré.

Des acteurs du gouvernement, de la société civile, des membres de l'ALT et les partenaires techniques et financiers étaient présents pour établir le bilan des actions de modernisation de l'administration.

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