Dans l'idée d'encourager les Etats à mettre sur pied une nouvelle politique leur permettant d'assurer la sécurité alimentaire, tout en préservant la planète et nature à travers de bonnes pratiques de production et de consommation, il s'ouvre ce lundi 24 juillet à Rome, en Italie, un sommet de haut niveau de l'ONU sur la sécurité alimentaire.

La rencontre qui prendra fin le 27 juillet porte sur le thème « Comment assurer la sécurité alimentaire tout en préservant la planète ».

« Cette réunion rassemblera tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne alimentaire, notamment entre le moment où un aliment est produit et celui où il arrive dans notre assiette. Ce sera une occasion qui nous permettra tous d'initier une nouvelle stratégie encourageant les bonnes pratiques de production et de consommation de manière durable », a déclaré la directrice de département à l'organisation pour l'agriculture et l'alimentation des Nations unies, Corinna Hawkes, avant de signifier que le secteur de l'alimentation peut apporter des solutions aux grands défis du 21e siècle. Pour ce faire, il faut d'abord le transformer en profondeur.

Assurer la sécurité alimentaire en préservant aussi la biodiversité

Selon Corinna Hawkes, le renforcement du système alimentaire passe aussi par le partage des bonnes pratiques, afin que les concepts produire de manière plus durable, plus équitable ou plus responsable ne se heurtent plus à d'autres priorités.

« Souvent, nous avons des objectifs économiques pour les systèmes alimentaires qui sont légitimes, mais qui ne sont pas toujours en phase avec les objectifs de réductions de gaz à effet de serre. Sur le réchauffement climatique par exemple, on pourrait transformer le système alimentaire, mais actuellement ce dernier est affaibli et il n'a pas le potentiel d'apporter des solutions », ajoute encore Corinna Hawkes, en spécifiant que le sommet qui s'ouvre doit permettre aux Etats de faire un inventaire des initiatives durables qui ont émergé depuis la dernière édition de 2021. Ceci, afin de les mettre à disposition de tous les acteurs du secteur alimentaire.

« Ce sommet intervient au moment où la faim progresse inexorablement dans le monde et en particulier dans les zones de conflit comme au Soudan où, depuis trois mois, deux généraux s'affrontent dans une guerre sanglante. Trois millions de personnes ont été déplacées et deux-cent soixante mille d'entre eux ont trouvé refuge au Tchad où les humanitaires tentent de leur venir en aide », a-t-elle conclu.