Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
A l'heure où toute la classe politique Gabonaise est invitée à participer le même jour à l'élection présidentielle, des législatives et des locales le 26 août 2023, c'est une grande première dans notre pays. Le Gouvernement a annoncé officiellement le calendrier de la tenue de ces élections politiques. Permettez-moi de vous livrer cette communication dans le cadre des droits humains fragilisés dans la cité à cause du non-respect du droit à la vie et à la dignité humaine: les crimes rituels, appelées actuellement crimes avec prélèvements d'organes.
Après un petit temps de silence, une pose pour nos activités officielles consacrée à l'évaluation et au suivi du combat, nous reprenons notre lutte contre ce monde de pandémonium, ces adaptes aux actes indignes, barbares, inhumains et dégradants.
Ainsi, l'objet de notre communication de ce jour porte sur les points suivants :
-La conduite à tenir durant toute la période
-Les manoeuvres de diversion de l'Etat ;
-L'impunité des commanditaires des criminels rituels ;
-Les avancées de la lutte contre ce phénomène ;
La conduite à tenir durant toute la période électorale ; « Prévenir vaut mieux que guérir » Aux familles victimes : Toujours porter plainte en mentionnant « crimes avec prélèvements d'organes » auprès des O P J (Officiers de polices judiciaires) sans se décourager. Relayer les vraies informations au niveau des réseaux sociaux qui deviennent les lieux d'expression avec succès de dénonciation des crimes avec prélèvements d'organes.
Aux commanditaires impunis adeptes de ces pratiques démoniaques : l'article 223-4 du nouveau code pénal vous poursuivra. Chaque chose a son temps. Arrêter de manipuler, de dérouter et d'utiliser les enfants d'autrui en protégeant les vôtres.
Aux populations affamées recevant les présents des hommes politiques : Ecarter tous les candidats soupçonnés d'être impliqués dans ces pratiques, avec votre bulletin de vote. Oui ! Il faut recevoir des dons, mais soyez prudentes tous les jours, le prix à payer c'est la déception.
- Les manoeuvres de diversion de l'Etat : Assoiffée de Paix et de justice, l'ALCR, constate que l'Etat Gabonais n'est pas suffisamment engagé à éradiquer ce phénomène. Pourtant, l'ALCR l'interpelle régulièrement depuis 2005 une mission pédagogique de sensibilisation sur l'Amour et le Pardon auprès des populations.
Les vrais commanditaires courent toujours. L'Etat doit arrêter de les protéger, de divertir les gens et de distraire le peuple : nous le dénonçons avec fermeté.
L'ALCR demande l'évaluation du colloque de 2005, du mémorandum remis au Chef de l'Etat en 2013, les statistiques officielles de personnes assassinées. Pourquoi ce mutisme des
organisateurs du colloque? Le peuple va se réveiller pour résister contre cette domination de certaines personnes qui ont le droit de vie et la mort sur les autres avant que ce droit ne soit pas aussi dépénalisé chez nous.
-L'impunité des commanditaires des criminels rituels ; Une haute personnalité politique de la République accusait deux autres « d'arrêter les crimes rituels et se proposait de soutenir les familles victimes qui le solliciteraient ». Les Gabonais attendent avec impatience la suite de cette affaire. A quand la fin de l'impunité des commanditaires ? Nous sommes fatigués de vous livrer les statistiques des cas d'avis de recherche, de disparitions forcées, d'enlèvements, de crimes rituels recensés chaque année. Depuis sa promulgation, 5 criminels ont été jugés et condamnés seulement et non les commanditaires. Il appartient aux magistrats courageux de dire la loi rien que la loi.
-Les avancées judiciaires de la lutte contre ce phénomène ;
L'ALCR félicite un valeureux magistrat Monsieur Eddy MINANG, Procureur Général de la République pour l'obtention de Doctorat en droit pénal le 5 juillet 2023 à l'Université Panthéon Assas à Paris en France. Sa thèse en droit est intitulé : « Crimes rituels en droit pénal Gabonais ».
Grace aux lobbyings et plaidoyers de l'ALCR auprès de certaines autorités le projet de loi sur la révision de certains articles du code pénal a abouti. Nous tenons à les remercier sincèrement ici. Le texte actuellement en vigueur est la loi 006/2020 du 30 juin 2020 portant code pénal Gabonais. Le crime rituel n'est pas une infraction spécifique, c'est une circonstance aggravante du meurtre. L'article 223-4 alinéa-1 du code pénal gabonais punit de la réclusion criminelle à perpétuité tout meurtre commis « à des fins de prélèvements d'organes de tissus, de sang ou de tout autres éléments ou de produit du corps humains ».
L'article 223-4 alinéa 2 du code pénal Gabonais précise que l'auteur est également puni de la même peine si le meurtre a été commis « à des fins mercantiles ou rituelles » s'agissant du trafic d'organes ou de produits du corps humain.
L'article 242-2 prévoit une peine de trente ans de réclusion criminelle.
Enfin, la sentence ici est l'article 223-4 alinéa 2 a rendu imprescriptible l'action publique ainsi que les condamnations en matière de crime commis à des fins rituelles, de fétichisme ou de sorcellerie.
Mesdames Mesdemoiselles et Messieurs,
Nous sollicitons d'avantage nos partenaires et hommes de bonne volonté d'appuyer nos projets multiformes pour tenir des campagnes de sensibilisation, d'information de ce code pénal auprès des populations.
Aujourd'hui, c'est nous qui pleurons nos parents disparus, mais demain à qui le tour ? Nous traversons une période fertile aux meurtres rituels : Les élections. Ensemble mobilisons-nous pour combattre ces violations du droit à la vie. Unissons-nous dans les prières, pour demander à Dieu la fin de ce système satanique.
Que Dieu bénisse le Gabon .
Je vous remercie