Madagascar: NOSY BE - «Summer color» tient ses promesses

Un fils de Diégo s'est marié avec une fille nosybéenne, et les deux ont conjugué deux talents, la musique et la mode, pour donner naissance à un bébé qui porte le nom de festival « Summer color », Couleur de l'été. Certes le nom est en anglais, mais il s'agit d'une conception purement malgache.

Un nom bien choisi pour atteindre une portée internationale, mais pas seulement à Madagascar. Le bébé d'un couple antsiranais-nosybéen, le festival « Summer color » a grandi bien vite et il en est déjà à sa quatrième édition. Il commence à gagner en notoriété, même s'il n'a pas encore l'envergure de Sôrogno ou de Somarôho. C'est la conception du couple Ibrahim Mohamed, célèbre dans le monde du showbiz par le nom Jazz MMC (Jazz Makoa Mifangaro Culture), et de son épouse, Herminah Kelly alias Minah, très connue à Nosy Be par son salon de coiffure et d'esthétique. Selon le concepteur-précurseur, tout a débuté en 2020, une année pleine d'épreuves où le monde entier faisait face à une crise pandémique et Nosy Be en était une grande victime. Plusieurs personnes se sont retrouvées sans travail, certains ont vu leur projet tomber à l'eau et d'autres se sont montrés vaincus et abattus par ces coups du sort. Tout semblait noir, sans espoir...

« Plus exactement, des vacances en couleur sont l'objectif principal de cet évènement car nous ciblons les vacanciers de la région et de la province, ainsi que les visiteurs de l'étranger et les touristes qui choisissent Nosy Be comme destination. Chaque année, une attention particulière doit être portée aux jeunes candidats au baccalauréat pour qu'ils se défoulent afin de dégager le stress et la frustration», explique Jazz MMC. En fait, après les restrictions et le confinement, en octobre 2020, Coiffure des îles et Waza Style ont voulu donner une lueur d'espoir à Nosy Be, à ceux qui ont perdu leur travail et ceux qui ont dû vivre une vie d'enfer pendant les mois de pic de la pandémie. Les belles couleurs de l'arc-en-ciel font toujours place à l'orage. D'où la naissance de Summer color afin de vivre un moment plein de couleur et de joie. Le festival s'est alors développé car, chaque année, l'organisation introduit toujours un nouveau concept. Mais certains sont également supprimés pour satisfaire le public et les habitués de Summer Color. Herminah Kelly signale que le but était, certes, de faire la fête, mais surtout d'offrir aux jeunes entrepreneurs une chance de sauver leurs entreprises et à une trentaine de prestataires de quoi mettre dans leurs assiettes. Elle a alors fait appel à des stylistes, des mannequins, des animateurs, des groupes de danseurs, des coiffeuses et maquilleuses, des cuisiniers, des décorateurs. Une centaine de personnes voire plus ont ainsi pu bénéficier de cet évènement

%

Une nuit de fête

Pour marquer ce quatrième été, un évènement festif et coloré s'est déroulé dans l'enceinte fermée de la Villa Valiha à Madirokely, dans la nuit de samedi dernier. Roberta Serri, une opératrice hôtelière italienne qui a accompagné l'organisation dès sa naissance, a toujours mis à la disposition de l'équipe sa propriété pour ce rendez-vous annuel de gens de toutes les catégories, venant de toutes les régions et provinces, Malgaches et étrangers. Les touristes étrangers sont également inclus. Citons les Mahorais, les Réunionnais, les Italiens, les Français. Ce festival diffère des autres par son début en défilé de mode. Herminah a choisi des jeunes mannequins, filles et garçons, de Nosy Be pour présenter les produits, démontrant le génie et le savoir-faire des créatrices et stylistes malgaches locaux, comme MJ Création, Fil d'or, Coiffure des iles. Ils ont présenté des tenues traditionnelles, sous l'oeil admiratif du public, toutes classes sociales confondues. Summer Color a été aussi un moment privilégié pour revivre le salegy autour de la piscine. Car Nosy Be, patrie du salegy, se doit de rendre hommage à sa musique, sa passion. Lors du concert, Jior Shy a partagé la scène avec Jazz MMC. Les deux chanteurs, véritables bêteS de scène, ont su embraser la foule par leurs « live» énergiques et par leur « salegy » dévastateur et communicatif. Ils ont fait danser les festivaliers jusqu'au petit matin. Bref, on peut dire que la fièvre de la fête a été retrouvée pendant la nuit .

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.