Afrique: Classification de la Banque mondiale - Madagascar toujours parmi les pays à faibles revenus

Environ 80% des pays ont enregistré une amélioration de leur Revenu National Brut (RNB) par habitant par rapport à la période pré-Covid (2019).

Madagascar n'évolue pas en termes de revenus nationaux bruts. La nouvelle classification des pays, en fonction de leurs revenus pour l'exercice 2024, fait savoir que Madagascar figure parmi les pays à faibles revenus. Ce, malgré le fait que « la classification des pays a évolué depuis les années 1980 ». Selon la publication faite par la banque, « en 1987, 30% des pays étaient classés dans la catégorie des économies à faible revenu, contre 12% seulement en 2022 ».

Dans sa classification, la Banque mondiale note que « la proportion de pays à faible revenu est ainsi passée de 74 à 46% pour l'Afrique subsaharienne, de 26 à 3% pour l'Asie de l'Est-Pacifique, et de 100 à 13% en Asie du Sud ». La Grande Île stagne donc au rang des pays à faibles revenus alors que les pays comme la Guinée et la Zambie sont « toutes les deux passées de la catégorie des pays à faible revenu à celle des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure ». La situation de Madagascar est également soulevée par la dépêche N°659 du 27 juin 2023 d'Afrobarometer.

« La majorité des Malgaches disent avoir régulièrement manqué de revenus en espèces (78%) au cours des 12 derniers mois, et beaucoup affirment avoir couramment manqué de nourriture (34%), d'eau potable (32%), de soins médicaux (28%) et de combustible pour la cuisson (17%) », peut-on y lire. D'après la dépêche, les citoyens déplorent « leurs conditions de vie » ainsi que « la situation économique du pays ».

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Progrès

La classification de la Banque mondiale évalue le niveau de développement des pays en utilisant «l'estimation du Revenu National Brut (RNB) par habitant selon la méthode de l'Atlas, qui est un indicateur couramment utilisé et largement disponible de la capacité économique actuelle». Un certain progrès des pays serait observé depuis plusieurs années. Le cas de la Zambie et de la Guinée en est une manifestation. « L'instabilité politique et les ruptures d'approvisionnement dans l'agriculture » n'ont pas empêché la Guinée d'opérer un changement vers la catégorie des pays à revenu intermédiaire inférieur.

Pour la Zambie, la croissance économique de 4,7% en 2022, conjuguée à une inflation de 8,6% se serait traduite par une hausse de 17,7% du revenu national brut et une augmentation de 13,6% du revenu national brut par habitant. À en croire la banque, les variations du revenu national brut peuvent expliquer cette évolution. Ladite variation, quant à elle, se fait suivant divers facteurs comme l'inflation, les taux de change, l'évolution démographique ou encore la croissance économique.

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