Tunisie: Ligue 1 / Deux groupes de 7 ou de 8 clubs - Un doute perturbant et agaçant !

25 Juillet 2023

Le bureau fédéral a, certes, confirmé le maintien d'un championnat en deux phases mais ce n'est qu'après le verdict du TAS que tout sera clair.

La décision n'a pas été annoncée en détail par un communiqué officiel sur la Page officielle de la FTF mais par une simple livraison aux médias : la formule du championnat avec deux groupes et en deux phases (play-off et play-out) est maintenue pour la troisième saison de suite et le retour à un championnat classique de 14 clubs ( engagement pourtant pris l'année dernière) a été ainsi reporté. Ce choix du maintien de la formule du championnat, malgré plus d'un grief qui lui a été fait, a été décidé par le Bureau fédéral avec l'aval des clubs influents pour ne pas dire sous leur pression. Cette formule séduit financièrement car elle rapporte gros et fait gagner plus en recettes des matches pour les clubs qui reçoivent lors de la première phase où les 3 premières places qualificatives pour le play-off sont un objectif majeur et surtout lors de la deuxième phase où le suspense est plus important, avec un plus grand nombre de rencontres à suspense palpitant qui attirent les grandes foules.

Le provisoire qui dure

La première phase est une période de rodage, d'entrée en matière en pente douce et d'une montée en puissance progressive qui s'étale sur 14 matches pour une poule de 8 équipes et sur 12 matches pour une poule de 7 équipes comme c'est provisoirement et momentanément le cas pour la saison 2023/2024. Provisoirement et momentanément car une possible décision du TAS de réintégrer le Croissant Sportif Chebbien, pour la deuxième fois de suite en Ligue 1, forcerait le retour à 8 équipes par groupe. Wadii Jary est obligé de prendre en compte cette éventualité qui pèse sur lui comme une épée de Damoclès et d'attendre le verdict du Tribunal de Lausanne qui est imminent pour se prononcer définitivement sur la composition des groupes et opérer le tirage au sort du calendrier. Cette attente interminable devient agaçante pour lui et pour les clubs dont la préparation serait perturbée en cas de gain de cause du club de Chebba avec un plus que probable report du coup d'envoi prévu le 19 août afin de laisser place aux matches barrages pour compléter la liste des 16 équipes et donner du temps au Croissant Sportif Chebbien, réintégré et au club issu des barrages de faire leur préparation. En attendant, la composition provisoire des deux groupes de 7 équipes qui a filtré est la suivante: l'ESS, le CA, l'USBG, l'OB, le ST, l'ASS et EGSG formeraient le groupe 1 tandis que l'EST, l'USM, le CSS, le CAB, l'UST, l'ESM et l'ASM composeraient le groupe 2 .

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Des arguments classiques

Comme d'habitude, on avance comme principale raison de ce choix forcé le devoir de ménager l'Equipe Nationale pour lui offrir les meilleures conditions et plus de matches de préparation pour la CAN 2023 en Côte d'Ivoire et pour la phase éliminatoire pour la qualification à la Coupe du monde 2026 et pour ne pas user physiquement nos 4 équipes qualifiées en Ligue des Champions et en Coupe de la CAF et leur donner l'atout fraîcheur pour un bon parcours qui les emmènerait jusqu'au dernier carré. Ce n'est pas tellement solide et irréfutable comme argument si l'on sait qu'avec ce même système de championnat en deux phases, les équipes qualifiées au play-off, la saison passée, ont terminé la compétition fin juin sur les rotules. Elles n'ont bénéficié que de très courtes vacances de récupération avant de reprendre il y a quelques jours la préparation de la saison actuelle. En outre, les trois équipes qualifiées à la phase finale de la Coupe du Roi Salmane, l'EST, l'USM et le CSS, en pleine période estivale de transferts et de profonde mutation, seront fortement handicapées sur le plan physique tellement elles n'ont eu droit qu'à une préparation hâtive, voire bâclée avec des effectifs en pleine reconstruction pour ce rendez- vous de haut niveau.

On peut, certes, remédier à ce «choix forcé» et dicté peut-être par des raisons contestables par un calendrier clair dès le départ ( sans reports successifs et sans perturbations avec des stades bien équipés pour abriter les chambres et bien utiliser la VAR, seule garantie d'un championnat transparent aux résultats crédibles), par un arbitrage tunisien qui devra être remis en confiance et se montrer à la hauteur pour ne pas subir le raz-de-marée des arbitres étrangers. Mais ça reste de la pure théorie. Car dans notre championnat, quand l'enjeu devient tellement crucial, la réalité du terrain peut être autre chose. Tous les imprévus sont possibles et tous les coups seront permis dans une lutte infernale pour le podium et pour le premier carré pour des équipes qui ne seront ni à chances ni à armes égales pour atteindre leurs objectifs tracés.

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