Trouver de l'emploi au Sénégal relève d'un véritable parcours de combattant. A ce jour, on dénombre « 8000 jeunes diplômés cherchant désespérément leur premier emploi », a dit Yancouba Sagna, représentant des diplômés sans emploi du Sénégal.
Il co-débattait à Dakar sur le thème : « La garantie d'emploi ». Ce, dans le cadre des activités mensuelles de l'Africaine de recherche et coopération pour l'appui au développement endogène (Arcade) en collaboration avec la Fondation Rosa Luxembourg. Ces 8000 jeunes sont diplômés des universités publiques du Sénégal, des écoles et instituts de formation professionnelle.
« Nous avons tout tenté, mais les autorités n'en ont cure », a-t-il lâché avec un pincement de coeur. Refoulant le faux fuyant des pouvoirs publics qui soutiennent que les jeunes doivent se jeter à l'auto-emploi et refuser d'attendre tout de l'Etat, Yancouba Sagna n'en décolère pas. « Moi, personnellement, j'ai frappé à plusieurs portes depuis plusieurs années sans voir une lueur d'espoir ». Pour s'en convaincre, « depuis l'avènement de la Délégation à l'entreprenariat rapide des jeunes et des femmes en 2019, nous avons déposé des dossiers pour obtenir un financement mais depuis lors, rien du tout ».
Dans ce pays, « il faut faire la politique ou être de la localité du ministre en charge des jeunes ou encore être recommandé pour trouver de l'emploi. Faute de quoi, c'est la galère », constate le diplômé sans emploi pour s'en désoler.