Kaolack — Les jeunes et les femmes constituent la plus « grande force productive » pour aider le Sénégal à aller vers une agriculture « intelligente et résiliente », a estimé Douglas Steinberg, directeur de programmes de Winrock international, une structure américaine spécialisée dans le développement agricole.
« Pour aller vers une agriculture intelligente et résiliente, il faut impliquer les femmes et les jeunes, parce que, non seulement ils constituent l'avenir, mais ils sont également la force productive la plus importante au Sénégal », a notamment dit M. Steinberg.
Il est le directeur de l'agriculture, de résilience et de l'eau à Winrock International, organisation américaine spécialisée dans la vulgarisation et des services de conseil agricole. Winrock International mène aussi entre autres missions l'accroissement des opportunités économiques, la préservation des ressources naturelles et la protection de l'environnement.
Il prenait part lundi, à Kaolack à un atelier de partage et de capitalisation des acquis du programme « Farmer to Farmer » (De fermier à fermier) mis en oeuvre ces cinq dernières années au Sénégal et qui prend fin en 2023.
« L'objectif de ce programme, qui arrive à son terme, est d'améliorer la production agricole dans toutes ses formes. Les jeunes faisant partie du dispositif de production, ils devraient être bénéficiaires le plus largement possible, en intervenant dans toute la gamme d'activités agricoles, de la production jusqu'à la mise en marché », a estimé M. Steinberg.
Le Sénégal fait partie des cinq pays bénéficiaires du programme « Farmer to farmer ». Selon les responsables du projet, des efforts ont été consentis pour améliorer l'éducation et la formation agricoles au profit des jeunes et des femmes.
« Le programme +Farmer to Farmer+ est déroulé en huit phases de cinq ans depuis 1986. « Donc nous sommes à la huitième phase et c'est grâce à l'USAID (Agence américaine pour le développement international) que nous pouvons l'exécuter au Sénégal », a assuré Douglas Steinberg.
Il dit espérer « une mise en oeuvre d'une prochaine phase du programme avec le soutien de l'USAID, afin d'avoir la possibilité de poursuivre le travail pendant cinq autres années en vue de permettre une intervention axée sur une agriculture adaptée aux effets du changements climatiques ».
Il a plaidé pour l'introduction de certaines pratiques et technologies adaptées avec des semences améliorées « si le Sénégal veut aller vers l'agriculture résiliente et in telligente ».
Pour se faire, le directeur de l'agriculture, de résilience et de l'eau à Winrock International, a préconisé « l'utilisation appropriée des engrais et autres produits organiques pour la fertilité des sols, mais aussi et surtout la mise en place d'équipements agricoles ».
« Bref, toutes choses qui peuvent améliorer la productivité et permettre une production plus adaptée au changement climatique", a insisté le spécialiste des questions agricoles de Winrock international qui prône l'utilisation rationnelle de l'eau, en tenant compte aussi du système d'irrigation goutte à goutte.
Insistant sur la productivité agricole, Douglas Steinberg préconise un bon placement des semences et d'engrais dans le sol, parce que leur dispersion ne permet pas à l'eau de pénétrer les semences ».