Afrique de l'Ouest: Zone de libre-échange continentale africaine - L'UEMOA peaufine sa stratégie régionale de mise en oeuvre

25 Juillet 2023

La Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Chambre consulaire régionale de l'UEMOA (CCR-UEMOA) ont organisé un atelier de validation du rapport provisoire de la Stratégie régionale de renforcement de la compétitivité des Etats membres et du secteur privé de l'UEMOA, le mardi 25 juillet 2023, à Ouagadougou.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Chambre consulaire régionale de l'UEMOA (CCR-UEMOA) sont en concertation du 25 au 27 juillet 2023, à Ouagadougou, à travers un atelier régional.

A cet effet, une centaine de participants venus des huit pays membres de l'Union vont examiner et valider la Stratégie régionale de renforcement de la compétitivité des Etats membres et du Secteur privé de l'UEMOA. Les travaux de cet atelier devraient permettre de disposer d'un document de mobilisation des ressources pour la mise en oeuvre du plan d'actions de la ZLECAF.

« La stratégie essaie de voir les points forts et les points faibles de notre secteur privé national, son niveau de compétitivité et dans quelle mesure on pourrait le renforcer de façon à avoir un positionnement compétitif réussi sur le marché continental », a expliqué le consultant régional en charge de l'élaboration de la stratégie de la ZLECAF de l'UEMOA et la CCR, Abdoulaye Seck. Les documents de travail de l'atelier vont porter sur le rapport provisoire de la stratégie régionale de la ZLECAF, les termes de référence de l'étude, les stratégies de la ZLECAF des Etats membres, selon les organisateurs de l'atelier.

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« On veut développer les capacités productives, commerciales pour pouvoir aller à l'assaut des marchés africains et jouer sur les mécanismes qui sous-tendent ces activités au niveau du cadre réglementaire, institutionnel de façon à ce que faire du business, entreprendre, commercer et produire soit quelque chose de relativement aisé pour qu'on puisse aller vers ces échéances continentales et relever le défi qui s'impose à nous », a-t-il confié.

Les participants devraient avoir pour tâches de valider le rapport conformément aux objectifs assignés dans les termes de référence, s'assurer de la prise en charge des préoccupations de tous les acteurs économiques et faire des recommandations pour améliorer le rapport et la stratégie régionale de la ZLECAF.

Répondre aux besoins naissants

« Le défi pour nous, secteur privé, Etat, Communauté économique régionale (CER) est de pouvoir répondre aux besoins qui surgissent de cette mutation géo-économique et saisir pleinement les possibilités qui en découlent. L'enjeu est de se donner les moyens d'offrir un avantage concurrentiel réel au secteur productif de l'Union », a déclaré le président de la CCR-UEMOA, Daouda Coulibaly.

Pour lui, la ZLECAf va permettre aux entreprises et industries africaines de se diversifier, se spécialiser et réaliser des économies d'échelle et devenir plus productives et compétitives. Egalement, a-t-il signifié, elle va intensifier le commerce intra-africain et rénover les marchés et les économies de la région.

« Depuis le 1er janvier 2021, la ZLECAF est opérationnelle et crée une nouvelle dynamique commerciale sur le continent. Ce marché unifié et intégré de 1,5 milliard de consommateurs avec un PIB combiné estimé à environ 3 000 milliards de dollars américains pour les 55 Etats membres de l'Union africaine, ouvre aux entreprises et industries africaines, de grandes opportunités en termes de commerce, d'investissement et de création de valeurs », a-t-il soutenu.

Le Commissaire chargé du département du marché régional et de la coopération de la Commission de l'UEMOA, Professeur Filiga Michel Sawadogo, a laissé entendre que la stratégie de la ZLECAF de l'UEMOA met l'accent sur les actions pratiques qui vont permettre de renforcer la compétitivité des économies et de mitiger les préoccupations majeures des Etats membres et du secteur privé de l'Union. « Elle a pour objet de s'attaquer à des problématiques spécifiques et surtout vise beaucoup plus les préoccupations du secteur privé dans un cadre régional.

Pourquoi ne pas faire certaines choses ensemble plutôt que de les réaliser par chaque Etat membre ? », s'est-il interrogé. Quant au directeur de cabinet du ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Franck Constant Tapsoba, il a notifié que la mise en oeuvre de la ZLECAF présente des risques pour le secteur public et privé à travers la concurrence, la perte d'emplois et de recettes fiscales. Par conséquent, a-t-il proposé, les Etats-parties doivent développer des stratégies idoines pour minimiser les risques et maximiser les bénéfices au profit de leurs populations.

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