L'opposition rêverait d'une destitution du président sortant, Ali Bongo Odimba et d'une transition de deux à trois ans. Transition qui serait suivie d'une élection présidentielle.
Cette élite politique explique sa proposition par le fait que les autorités gabonaises ne sont pas prêtes à organiser des élections libres et transparentes. Cependant, la mise en place d'une transition n'est pas fortuite, mais il y a des préalables comme l'explique l'analyste politique Youssouf Mboumba.
"Il est difficile de parler de transition parce qu'elle sera conditionnée préalablement par un accord consensuel entre l'ensemble des forces vives d'une nation, donc de l'Etat dans lequel la constitution est plus ou moins sollicitée", estime l'analyste politique.
"Or, lorsqu'on prend le cas du Gabon, on peut clairement observer que les différents courants politiquse ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde, donc n'ont pas forcément l'ambition, la volonté d'aller vers une transition. Ils ont donc plus ou moins des positions totalement opposées ce qui fait que parler aujourd'hui d'une transition au Gabon reste très difficile".
Une utopie, estiment les jeunes Gabonais
La dernière transition politique connue par le Gabon, c'était après la mort du président Omar Bongo. La majorité n'a jusqu'alors pas souhaité s'exprimer sur la question, mais pour les jeunes Gabonais, la transition politique telle que proposée les opposant n'est qu'une utopie.
"Parler de transition politique ce serait difficile, étant donné que ces mêmes opposants qui parlent de transition politique ont déclaré leurs candidatures, ils seront donc des candidats à la prochaine élection. Et le parti au pouvoir a mis tout en oeuvre pour que le pouvoir soit conservé par eux donc parler en ce moment de transition politique, je n'y crois pas en tant que Gabonais. C'est vraiment un rêve qui ne pourrait pas se réaliser."
"Parler de transition politique c'est quand même, compliqué à dire. C'est vrai que même sur les réseaux on voit que beaucoup de gens sont pour cette initiative, mais moi personnellement, c'est mon avis, je doute que ça puisse se faire au Gabon".
Les doutes sont nombreux autour de cette transition qui semble pourtant être le mot d'ordre de certains responsables de l'opposition. En attendant, les candidats à l'élection présidentielle se préparent à la campagne électorale qui débutera dans deux semaines.Les élections générales auront lieu le 26 août prochain.