Le 27 juillet prochain, le programme de rencontres d'affaires du IIe sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg débutera par une table ronde sur le thème 'Russie et Afrique : un partenariat en faveur de la souveraineté alimentaire'.
L'Afrique est une des régions les plus vulnérables au monde en termes de sécurité alimentaire, bien que l'agriculture emploie plus de 60 % de la population active et représente environ un tiers du PIB du continent, et 20 % de la population africaine, soit 278 millions de personnes, souffrent de faim chronique, rappellent les organisateurs de ce raout.
'La Russie fournit les produits qui assurent la sécurité alimentaire : céréales, engrais ou leurs composants', a indiqué mardi Oleg Ozerov, ambassadeur spécial du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
On suivra avec attention la teneur des discussions lors de cette table-ronde.
En effet, la Russie a annoncé le 20 juillet qu'elle se retirait 'immédiatement' de l'accord d'exportation de céréales à travers la mer Noire.
Cet accord permettait de maintenir le flux de denrées alimentaires en provenance d'Ukraine, l'un des plus grands exportateurs de céréales au monde, vers plus de 40 pays sur trois continents, notamment en Afrique.
La Russie, qui a affirmé que ses propres exportations de denrées alimentaires et d'engrais avaient été affectées par les sanctions occidentales, avait déjà exprimé son intention de mettre fin à l'accord, qui a permis l'exportation de plus de 32 millions de tonnes de denrées alimentaires en provenance d'Ukraine.
Le blocus russe des ports ukrainiens au début de la guerre l'année dernière a eu pour effet de piéger près de 20 millions de tonnes de céréales dans la mer Noire.
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'il tenterait de persuader son homologue russe Vladimir Poutine de reprendre l'accord lors de leur prochaine rencontre bilatérale début août.