Burkina Faso: Gestion des contrats d'affaires - Des opérateurs économiques prennent connaissance

25 Juillet 2023

La Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a organisé une session de sensibilisation sur l'établissement et la gestion des contrats d'affaires, au profit des acteurs économiques, le mardi 25 juillet 2023, à Ouagadougou.

La Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) se conforme à son rôle de structure d'encadrement des opérateurs économiques. En effet, elle a organisé une série de séminaires sur la prévention et la gestion des conflits commerciaux internationaux, le mardi 25 juillet 2023, à Ouagadougou.

Selon le Directeur général adjoint (DGA) de l'infrastructure et du développement durable de la CCI-BF, Emmanuel Yoda, le contexte difficile dans lequel le pays traverse, nécessite de la part des entreprises burkinabè de nombreuses relations économiques et commerciales avec des partenaires d'affaires de divers pays. A ce propos, a-t-il expliqué, ces relations se concrétisent à travers des opérations d'achat ou de vente de marchandises donnant, ainsi, lieu à des transactions financières.

Par ailleurs, ces différentes transactions sont en général plus ou moins encadrées par des contrats formels, à ses dires. Cependant, certaines conventions suscitent des dissensions entre les différentes parties, a-t-il ajouté. « En dépit des précautions minimales, nous faisons le constat ces dernières années, d'une explosion des cas de litiges commerciaux entre des entreprises ou commerçants burkinabè et leurs partenaires étrangers », a déploré Emmanuel Yoda.

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Il a expliqué que cette situation met en péril les intérêts des hommes d'affaires burkinabè qui se retrouvent dans la plupart des cas en situation de faiblesse. Et, cela est dû à la complexité des procédures et des coûts de justice bien souvent exorbitants. Aussi, a-t-il souligné, les litiges commerciaux prennent de nombreuses formes et découlent le plus souvent de l'interprétation des clauses contractuelles.

Litiges mal résolus, pertes énormes d'argent

Pour le Secrétaire général (SG) du ministère du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Fidel Ilboudo, si ces litiges ne sont pas bien résolus, ils entrainent d'énormes pertes d'argent, compromettant parfois la continuité de l'activité de la victime. De plus, il a signifié que dans la conduite des relations d'affaires, les désaccords et les différends commerciaux sont de l'ordre normal des choses.

« Ils ne doivent donc pas être nécessairement considérés comme des freins et obstacles insurmontables, mais plutôt comme des aléas inhérents au monde des affaires qu'il faudrait gérer convenablement », s'est-il justifié. Fidèle Ilboudo a relevé que la plupart des économies contemporaines offrent, fort heureusement, des garanties de sécurité juridique qu'il convient de maitriser pour faire face à ces difficultés.

D'où, la nécessité pour les opérateurs économiques de connaître les rouages du commerce, de leurs opérations à l'internationale afin qu'ils puissent en tirer les avantages. A son avis, il est indéniable qu'un renforcement de capacités techniques et managériales des opérateurs économiques soit impératif. Il a assuré que le renforcement de capacités devrait contribuer à mieux outiller les acteurs sur les procédures contractuelles, les mécanismes de prévention et des règlements des litiges susceptibles de survenir à l'occasion de leurs opérations commerciales.

A l'ouverture de la rencontre, deux thèmes ont été développés par des panélistes. Il s'agit de la « formation des contrats à l'international : précautions et diligences préalables, clauses, essentielles, etc. Les techniques et instruments de paiement à l'international et les risques couverts » et « Les mécanismes de règlement des conflits commerciaux à l'international ».

Au regard de la portée de la présente session, le SG du ministère en charge du commerce a invité les intervenants à poser toutes les questions d'éclaircissement et de compréhension qui leur permettront de mener de façon sereine leurs affaires au-delà des frontières du Burkina Faso.

 

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