Afrique du Nord: La Tunisie souffre toujours plus face aux épisodes de chaleurs extrêmes

Le mercure est monté en flèche en ce début de semaine en Tunisie, avec des pics à 56°C à Tunis le 24 juillet. Du jamais-vu dans le pays pourtant habitué aux fortes chaleurs et épisodes de sécheresse. D'autres vagues de chaleurs sont attendues en août. Même si un système de travail en séance unique, de 8 heures à 14 heures l'été pour faire face aux températures élevées, est instauré depuis des années, les Tunisiens ont de plus en plus de mal à s'adapter à ce réchauffement.

Dans le centre-ville de Tunis, mercredi 26 juillet, la légère brise et les températures avoisinant les 40°C sont les bienvenues après la canicule de ces deux derniers jours. Sofiene, 40 ans, est chauffeur de taxi. Il a dû interrompre son travail une partie de la journée. « C'était difficile, vraiment, je ne pouvais pas. J'ai juste un peu travaillé tôt le matin et en soirée. Il y a le risque d'une insolation, vu qu'en tant que chauffeur, vous êtes tout le temps exposé. Mais aussi les pneus de la voiture qui peuvent éclater, j'ai vu beaucoup de cas ces derniers jours », explique-t-il.

Sofiene porte une manchette blanche au bras qui est le plus exposé au soleil, mais ce n'est pas suffisant pour se protéger des fortes chaleurs : « Il faut composer avec ces températures, parce que ça ne va pas aller en s'améliorant avec le réchauffement climatique. Je vais devoir finir par prendre une voiture avec l'option climatisée. Que voulez-vous... »

%

Ouiem Amri, 23 ans, étudiante en pharmacie, porte un large chapeau de paille et des lunettes de soleil. Elle n'a pas mis le pied dehors pendant ces deux derniers jours de canicule : « Le plus embêtant, ça a été les coupures d'électricité. Pour nous, c'était le soir, donc ça allait encore. Mais d'autres les ont eues pendant la journée, donc c'était assez difficile à supporter, et ça s'est même couplé parfois à des coupures d'eau pendant une ou deux heures. »

Ces coupures d'électricité sont dues à des opérations de délestage électrique, effectués par la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) pour soulager le réseau électrique face au pic de consommation. Pour Fathi Chebbi, fonctionnaire dans la santé, il faut s'habituer à cette nouvelle donne : « Mon fils ne dort que dehors, à la belle étoile, sur notre toit-terrasse, pour avoir un peu d'air frais. »

La Direction régionale de la santé indique qu'il y a eu beaucoup de cas d'enfants qui ont souffert de déshydratation.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.