En plus d'appartenir toutes les trois à la gent féminine, Voahangy Rajaonarimampianina, Onitiana Realy et Fanirisoa Ernaivo ont pour autre dénominateur commun, le fait d'être en exil.
Candidat
Leur retour au pays dépend des résultats de l'élection présidentielle. Chacune d'elles a son candidat. À commencer par Voahangy R. (son nom de jeune fille contraste avec son origine modeste), qui est uni pour le meilleur et pour ...l'empire à Hery Rajaonarimampianina, qui aspire sans doute à retrouver le fauteuil de président de la République, même s'il pense que « ce n'est pas encore le moment de se déclarer candidat ». Il est fort probable qu'il attend le feu vert de son épouse et/ou l'investiture des « Cravates bleues ».
HVM
En tout cas, le retour au pays de l'ancienne Première dame dépend, en grande partie, de l'issue de la course à la magistrature suprême. Condamnée à un an de prison avec sursis pour complicité de faux témoignage dans l'affaire opposant Rolly Mercia à Mamy Ravatomanga, elle ne compte peut-être pas rentrer tout de suite au pays où « un autre dossier l'impliquant pourrait être monté de toutes pièces », n'exclut-on pas dans les rangs du HVM. « A l'instar de sa condamnation qui revêtait une coloration politique ».
Mihava Tour
Onitiana Realy ne peut pas non plus revenir dans l'immédiat à Madagascar. Même si sa mise en accusation dans une affaire de détournement présumé de deniers publics n'a pas encore été votée par l'Assemblée nationale, l'ex-ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme ne va pas courir le risque de rentrer d'exil. Proche de Siteny Randrianasoloniaiko, elle espère sans doute que l'instigateur du « Mihava Tour » recueille assez de voix pour pouvoir peser de tout son poids sur la balance des votes et partant, sur l'échiquier politique.
MAP Plus
De son côté, Fanirisoa Ernaivo ne cache pas sa proximité avec Marc Ravalomanana. L'ancienne candidate numéro 24 en 2018 est derrière l'ex-numéro 25. Elle mise beaucoup sur la victoire du fondateur de Tiko pour remettre de l'huile dans sa carrière qui se trouve bloquée depuis sa révocation en novembre 2019 du corps de la magistrature par le CSM, érigé en conseil de discipline. En cas de retour au pouvoir de l'auteur du MAP Plus, elle demandera sûrement sa réintégration en réitérant que « les droits de la défense n'ont pas été respectés par le CSM qui l'avait sanctionnée le 07 novembre 2019 alors que la convocation était pour le 08 novembre ». Une manière de dire qu'elle n'avait pu apporter ses moyens de défense devant le CSM.
Alliance objective
Bref, le destin des trois illustres exilées est lié aux scores réalisés par les trois candidats qui leur sont respectivement proches. Les trois femmes pourront rentrer au pays si l'un de ces derniers venait à être élu au soir du 09 novembre ou du 20 décembre 2023. Une chose est sûre, Hery Rajaonarimampianina, Siteny Randrianasoloniaiko et Marc Ravalomanana forment une alliance objective, tout autant que les trois femmes partagent actuellement le même sort.