Au Gabon, la tension monte au fur et à mesure que s'approchent les élections générales (présidentielle, législatives et locales) du 26 août prochain. Des violences verbales et physiques ont déjà été remarquées. Pour calmer les esprits, le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Libreville est monté au créneau. Dans une déclaration mardi, il a mis en garde la classe politique et les militants sur les peines qu'ils encourent en cas de violation de la loi.
La sortie du procureur de la République, André Patrick Roponat, fait suite à une série de violences préélectorales. Le week-end dernier, un gang a violemment dispersé un meeting de l'opposant Alexandre Barro Chambrier à Franceville, fief de la famille Bongo.
Le même week-end, l'ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, en précampagne dans la province de l'Ogooué-Ivindo, dans le nord-est du pays, a dénoncé un blocage de son cortège. Des menaces ont également visé des journalistes sur les réseaux sociaux.
André Patrick Roponat rappelle donc quelques peines encourues par les auteurs de ces violences. « En cas de violences et voies de faits, coups et blessures volontaires : cinq à dix ans d'emprisonnement. Destruction et dégradation des biens : un à dix ans d'emprisonnement. Incendie volontaire : vingt ans de réclusion criminelle. En cas d'attroupement armé ou non armé : un à cinq ans d'emprisonnement. Provocation ou incitation directe à un attroupement non armé, soit par discours proféré publiquement, soit par écrit ou imprimé distribué : un an d'emprisonnement. »
Toutes ces infractions et peines sont prévues par le Code pénal en vigueur et s'appliquent à la majorité et à l'opposition, a précisé le procureur de la République.