Au pouvoir depuis 2021, le président du Niger Mohamed Bazoum a été renversé par des militaires putschistes mercredi.
Des militaires putschistes du Niger en proie à la violence jihadiste et jusqu'alors allié des pays occidentaux, ont annoncé mercredi soir à la télévision nationale avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'Etat depuis 2020. La Guinée est également dirigée par une junte.
«Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez», celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. «Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale», a-t-il ajouté.
La France a condamné «toute tentative de prise de pouvoir par la force» dans le pays. «La France condamne fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force et s'associe aux appels de l'Union africaine et de la CEDEAO pour rétablir l'intégrité des institutions démocratiques nigériennes», a écrit sur Twitter la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.
La situation était toujours confuse jeudi.