Dakar — La directrice générale de l'Autorité de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaire (ARSN), Ndèye Arame Boye Faye, a invité mercredi les pays africains à réfléchir sur les perspectives d'utilisation du nucléaire comme alternative dans un contexte de transition énergétique.
"A travers le monde, l'énergie nucléaire apparaît de plus en plus comme une alternative pour pouvoir aller vers cette transition énergétique étant donné que les énergies renouvelables sont des énergies intermittentes, il y a beaucoup de problème pour le rendement", a-t-elle dit.
Mme Faye était l'invitée de l'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).
Selon la directrice de l'ARSN, "les énergies fossiles vont disparaitre comme prévu et il est important que l'on ait d'autres alternatives et l'énergie nucléaire fait partie de ces alternatives".
Pour ce faire, les pays africains devront mettre en place une stratégie régionale en la matière pour préparer cette utilisation future en terme d'évaluation des besoins en ressources humaines.
»Quelle approche régionale pourrait on avoir pour utiliser les ressources que nous avons déjà en Afrique et qui sont déjà utilisés par les autres pour produire l'électricité; Qu'est-ce que l'Afrique attend pour pouvoir utiliser ses propres ressources dans ce cadre là ? s'est interrogée la spécialiste.
Ndèye Arame Boye Faye a souligné que l'énergie nucléaire est utilisée dans plusieurs pays du monde notamment en France où 70% de l'électricité proviennent du nucléaire dont les ressources à savoir l'uranium vient du Niger.
"Le besoin en énergie va augmenter, c'est indéniable. Avec l'augmentation de ce besoin en énergie et l'augmentation de la population, il faut avoir une solution alternative. C'est des maintenant qu'on y pense", a-t-elle insisté.
