Dakar — Le directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), Mountaga Sy, a déclaré mercredi que deux milliards de francs CFA ont été payés en guise d'indemnisations aux impactés du projet du port de Ndayane en l'espace de deux semaines.
Cette indemnisation a été faite selon un schéma "consensuel de barème d'indemnisations qui tient largement la comparaison avec tout ce qui se fait en matière de grands projets de l'Etat au Sénégal", a-t-il précisé.
Le directeur général du PAD s'adressait à la presse lors du lancement effectif, ce mercredi, "des travaux du nouveau port de Ndayane. Le chef de l'Etat avait procédé à leur lancement symbolique en 2022.
"Nous avons remis pour deux milliards de chèques aux personnes impactées, qui consacrent 83 concessions pour lesquelles la démolition a démarré aujourd'hui", a-t-il déclaré. Il s'est félicité d"'un principe d'indemnisation juste, préalable et équitable".
"Sur la phase prioritaire, nous avons identifié sur un budget de 15 milliards FCFA pour l'indemnisation totale du projet, 5 milliards pour la phase prioritaire", a-t-il dit.
Il précise que le budget dédié à la façade maritime s'élève à cinq milliards de francs CFA.
En deux semaines, l'Etat a mobilisé deux milliards, libéré concilié et payé les impactés.
Mountaga Sy s'est félicité de "l'adhésion des autorités administratives qui ont accompagné le projet mais aussi des populations".
Il a rappelé que "des commissions de conciliation dirigées par les préfets de Rufisque et de Mbour ont opéré au quotidien depuis bientôt 10 mois avec des impactés".
"Nous avons atteint un schéma consensuel de barème d'indemnisation qui tient largement la comparaison avec tout ce qui se fait en matière de grands projets de l'Etat au Sénégal", s'est-il félicité.
Il a rappelé que pour ce type de projet, il y a d'abord un décret d'utilité publique qui encadre le périmètre du projet avec l'ensemble des coordonnées cadastrales. Celui-ci a été pris en 2021, a-t-il signalé.
Selon lui, c'est après cette étape que l'Etat du Sénégal procède aux opérations de recensement des personnes impactées par le projet. "Ces opérations sont encadrées par le préfet du département concerné", précise-t-il.
"Pour chaque type de terroir, un barème d'indemnisation est mis en place", déclare-t-il. "Il porte d'abord sur l'assiette foncière, à savoir si la personne a des droits sur le foncier (titre foncier, un bail, une occupation coutumière). Mais, il y a aussi un barème d'indemnisation qui porte sur les impenses", fait-il savoir.
Il assure que "ce barème d'indemnisation qui est bâti sur l'assiette foncière, a fait l'objet de conciliation pour ceux qui habitent sur la facette maritime mais aussi ceux qui sont aux alentours du périmètre".
Il informe que le projet a développé une "ingénierie sociale". Il signale que des maisons du projet ont été mises en place avec des jeunes pour sensibiliser sur le processus et rassurer les populations.
"Ces jeunes des quatre communes ou localités impactées par le projet, notamment Diass, Yenn, Toubab Dialaw et Ndayane, vont également, selon lui, aider les populations à trouver des documents administratifs en règle afin de prétendre à l'indemnisation."