Le Sénégal a validé jeudi la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière à travers un Conseil interministériel présidé par Amadou Ba, Premier ministre. Selon ce dernier, pour mettre en cohérence toutes les opportunités qu'offre notre pays, que le Président de la République, Macky Sall, avait demandé au Gouvernement d'élaborer cette stratégie nationale, fruit de consultations et de réflexions approfondies avec des experts, des organisations de la société civile et des acteurs concernés. Cette stratégie, poursuit le Chef du Gouvernement, « vise à aborder les causes profondes de la migration irrégulière en mettant l'accent sur quatre piliers essentiels ».
Le premier point, c'est la promotion de l'éducation et de la formation. « Nous devons investir massivement dans l'éducation, car elle est la pierre angulaire du développement économique et social. En offrant une éducation de qualité et en renforçant les compétences de nos jeunes, nous leur donnons les moyens de réussir et de contribuer positivement au développement de notre nation », a déclaré Amadou Ba, en présence des membres du Gouvernement, du Délégué de l'Union européenne à Dakar, de la Cheffe de Mission de l'Organisation internationale pour les migration (OIM) Pays et du Secrétaire permanent du Comité interministériel de Lutte contre l'Émigration clandestine.
Il y a, ensuite, la création d'emplois et d'opportunités économiques, selon lui. « Le développement économique inclusif est indispensable pour freiner l'exode de nos jeunes. Le Gouvernement soutient l'entrepreneuriat, l'innovation et encourage l'investissement dans les secteurs porteurs afin de générer des emplois durables et décents », ajoute le chef du Gouvernement.
Le troisième point consiste à mettre l'accent sur la protection des droits humains et la lutte contre l'exploitation. « Nous oeuvrons sans relâche pour protéger les droits fondamentaux de tous les individus, qu'ils soient citoyens sénégalais ou étrangers résidant sur notre territoire. La traite des êtres humains et l'exploitation des plus vulnérables ne seront jamais tolérées, et nous veillerons à l'application rigoureuse des lois en la matière ».
Enfin la sensibilisation et la coopération internationale. « La lutte contre la migration irrégulière est une responsabilité qui dépasse nos frontières. Nous renforcerons, chaque jour davantage, notre coopération avec nos partenaires internationaux pour échanger les meilleures pratiques, partager nos expériences et 17 coordonner nos efforts dans cette quête commune de stabilité et de développement », souligne Amadou Ba.