Sénégal: Espace CEDEAO - L'activité économique devrait ralentir pour atteindre une croissance de 3,8% en 2023, selon la Bidc

La Banque d'investissement et de développement de la Cedeao (Cedeao) a présenté le 25 juillet 2023, ses Perspectives de développement de l'Afrique de l'Ouest » (Pdao) édition 2023. Dans le document parcouru par « Le journal de l'économie sénégalaise » (Lejecos), la Bidc infoirme que l'activité économique de la Cedeao devrait ralentir pour atteindre une croissance de 3,8 pour cent en 2023, avant de rebondir à 4,1 pour cent en 2024.

La Bidc note que 2022 restera dans l'histoire comme une année caractérisée par une forte poussée inflationniste au niveau mondial, qui a orchestré des hausses coordonnées des taux d'intérêt pour tenter de stabiliser les prix. «Ces hausses de taux, en particulier aux États-Unis, ont entraîné le renforcement du dollar américain et déclenché des dépréciations monétaires dans la majeure partie des économies dans le monde, y compris en Afrique de l'Ouest. La crise alimentaire et énergétique ainsi que la dépréciation des monnaies locales ont entraîné une érosion du pouvoir d'achat des ménages et réduit à néant les efforts d'éradication de la pauvreté dans les pays pauvres », explique la Bidc.

Selon l'institution, la pauvreté s'est aggravée en Afrique de l'Ouest, le nombre de travailleurs pauvres a augmenté d'environ 3,9 pour cent (soit 5,4 millions de personnes) pour atteindre 142,3 millions de personnes en 2022. «Au terme de l'année 2022, l'économie de la Cedeao a connu une croissance de 3,9 pour cent, contre 4,4 pour cent en 2021. Dans l'Uemoa, l'activité économique a progressé de 5,8 pour cent, contre 5,9 pour cent en 2021, tandis que l'économie de la Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Zmao+) a progressé de 3,3 pour cent, contre 3,9 pour cent en 2021 », renseigne la Bidc.

Quant à l'inflation, elle s'est établie en moyenne à 17 pour cent dans la Cedeao, contre 10,2 pour cent en 2021, tandis qu'elle a été de 7,1 pour cent dans l'Uemoa en 2022, contre 3,5 pour cent en 2021, et de 20,1 pour cent en 2022, contre 15,6 pour cent en 2021 dans la Zmao+.

S'agissant du déficit budgétaire de la Cedeao, il s'est légèrement réduit, passant de 6,4 pour cent du Pib en 2021 à 6,1 pour cent du Pib en 2022.

En revanche, ajoute la Bidc, au sein de l'Uemoa, le déficit budgétaire s'est sensiblement accru, passant de 5,5 pour cent du Pib en 2021 à 6,7 pour cent du Pib en 2022, tandis qu'au sein de la Zmao+, il s'est amélioré, passant de 6,7 pour cent du Pib en 2021 à 5,9 pour cent du Pib. Enfin, le ratio dette/Pib et la balance des comptes courants en pourcentage du Pib se sont détériorés dans l'Uemoa, la Zmao+ et la Cedeao en général, confirmant ainsi la difficulté de l'année.

«En termes de perspectives, l'activité économique dans la Cedeao devrait ralentir pour atteindre une croissance de 3,8 pour cent en 2023, avant de rebondir à 4,1 pour cent en 2024, grâce à des prix plus stables », prévoit la Bidc.

L'Uemoa devrait enregistrer une reprise de l'activité économique, avec une croissance de 6,1 pour cent en 2023 et de 6,5 pour cent en 2024. La croissance du Pib dans la Zmao+, en revanche, devrait ralentir à 3,1 pour cent en 2023 avant de remonter à 3,4 pour cent en 2024. L'inflation devrait diminuer légèrement pour atteindre 16,7 pour cent en 2023 et 14,1 pour cent en 2024 dans la Cedeao. L'inflation dans l'Uemoa devrait également suivre une trajectoire baissière, passant à 5,4 pour cent et 3,6 pour cent en 2023 et 2024, respectivement.

Enfin, la Zmao+ devrait enregistrer une baisse marginale de l'inflation passant de 20,0 pour cent en 2023 à 17,1 pour cent en 2024.

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