Plus que 24 heures pour le lancement de 9èmes jeux de la francophonie de Kinshasa. L'heure est aux derniers réglages. Les infrastructures devant abriter ces jeux sont presque achevées et prêtes à être utilisées. C'est le deuxième évènement de cette ampleur internationale qu'organise la République démocratique du Congo après le combat du siècle entre Mohamed Ali et Georges Foreman en 1974.
C'était à l'époque, au plus fort du pouvoir de Feu Maréchal. L'économie zaïroise était l'une des plus fortes de l'Afrique au point de rivaliser avec certains pays de l'Asie et de l'Amérique. Mais, les IXèmes jeux de la francophonie se tiennent dans un climat d'austérité où l'économie mondiale peine à se remettre de la pandémie de Covid. La crise entre la Russie et l'Ukraine a apporté son lot dans le ralentissement de l'économie internationale.
La République démocratique du Congo est obligée dans ce contexte de récession de toute la planète, de gagner ce pari. Le pays de Lumumba qui subit de plein fouet les conséquences de cette crise internationale, est appelé à marquer, une fois de plus, l'histoire de la francophonie. Dans ces conditions délétères d'une économie branlante aggravée par la guerre à l'Est et en prévision des élections 2023, une certaine inquiétude ne cesse de hanter bon nombre de Congolais. Tout compte fait, la RDC est en passe de relever le défi de la tenue de ces jeux.
Cependant, à côté de ceux qui jubilent, se trouvent des mécontents empêtrés dans leurs calculs politiciens. Déjà samedi 29 juillet, la coalition politique Lamuka de Martin Fayulu appelle à manifester pour réclamer la révision du fichier électoral. 24 heures après l'ouverture de 9èmes de la francophonie, c'est fait à dessein.
L'idée derrière la tête est de montrer aux hôtes de la République démocratique du Congo que la Centrale électorale s'obstine à organiser les élections plutôt que d'entrevoir l'issue pour un dialogue de la classe politique. C'est de bonne guerre dans une démocratie de chercher à torpiller les actions du gouvernement.
Cependant, même dans la famille politique du chef de l'Etat, on ne se fait pas de cadeau. Entre le gouverneur de la ville-province de Kinshasa et le speaker de l'assemblée provinciale qui se revendiquent du chef de l'Etat, c'est la guerre des tranchées. Le Gouverneur et le président de l'assemblée provinciale se regardent en chiens de faïence. Le président de l'APK Godé Mpoy vient d'être réhabilité par la Cour de cassation qu'il a saisie après sa destitution par les députés provinciaux.
La preuve de l'éclectisme qui caractérise l'Union sacrée. Du coût, c'est la lutte des clans qui refait surface. Dans notre démocratie où l'on hésite pas à dévaliser les caisses de l'Etat pour maintenir sa santé financière, tous les coups sont permis. Malheureusement, ces genres de conflit risquent d'impacter sur les intérêts prioritaires de la République.