Tunis — Le président de la République Kais Saied a souligné, jeudi soir, au palais du gouvernement à la Kasbah, l'impératif de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la classification de boulangeries, en classées et non classées, laquelle a été adoptée depuis l'année 2011.
Lors d'une séance de travail avec la cheffe du Gouvernement, Najla Bouden, et la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, il a indiqué que « le pain est une ligne rouge pour les tunisiens », estimant que la vente du pain à des prix différents aux riches et aux pauvres constitue « un moyen détournée visant à lever les subventions ».
Il a expliqué que 1.443 boulangeries non classées proposent plusieurs types de pain à des prix élevés, alors que 3.337 boulangeries classées ne parviennent pas, parfois, à fournir les quantités de pain nécessaires à la catégorie défavorisée de la population.
Il a réitéré la nécessité de faire face à ce détournement, d'autant plus que 270 boulangeries classées viennent d'être interdites de s'approvisionner, étant donnée qu'elles ont été reconnues frauduleuses, au vu qu'elles optent à la vente de produits subventionnés à d'autres boulangeries non classées.
Saied a appelé Bouden à oeuvrer à renforcer les instances chargées de contrôle et à faire face aux tentatives d'augmentation des prix, lesquelles visent à alimenter les tensions sociales.
Le président de la République a souligné, aussi, l'impératif de revoir les nominations au sein des administrations, afin qu'elles soient un prolongement du pouvoir politique et non un « obstacle » qui entrave l'objectif de rendre service au citoyen en toute impartialité.