Le docteur Macoumba Diouf, maire de Latmingué, point focal de l'Association des maires du Sénégal pour le foncier a rappelé à l'image du chef de l'Etat que les chefs des exécutifs locaux ont les mêmes problèmes.
Ce dernier a dit que sur cent sollicitations, les quatre-vingt-quinze portent sur le foncier. Le fait est universel pour les maires. « La problématique du foncier est une problématique transversale mais très critique parce que très sensible. Aujourd'hui, le Procasef, en tandem avec Seen Suuf, appuie l'amélioration de la gestion foncière au Sénégal. Les acteurs du foncier sont conviés pour la construction d'outils devant faciliter la sécurisation foncière dans la gouvernance foncière des territoires ».
Selon le docteur Diouf, le foncier est le support de toutes les activités de l'homme, que ce soit économique, de l'habitat, de la culture, des infrastructures. Gérer le foncier, selon lui, suppose avoir des supports faisant foi tout le long de la procédure.
Bocar Souaré, chef de composante du projet Seen suuf-Appui à l'amélioration de la gouvernance foncière au Sénégal, situe l'intérêt dans la création d'une référence commune pour le partage. Le travail fait, selon lui, va mettre sur place, cette base de référence, de repère devant mettre fin aux conflits car avec la multiplicité des procédures, il y a beaucoup de conflits.
A l'en croire, le foncier est sensible car étant le berceau et le tombeau. La pression démographique galopante et l'avancée du désert sont autant de facteurs en plus de la dépendance alimentaire aggravant les conflits fonciers. La valorisation de la gouvernance foncière va favoriser l'exploitation des potentialités au Sénégal et dans d'autres pays pour diminuer la dépendance alimentaire.