Deux agences onusiennes ont exprimé leur préoccupation concernant la sécurité et le bien-être de centaines de migrants, réfugiés et demandeurs d'asile en Tunisie, qui restent bloqués dans des conditions désastreuses après leur éloignement vers des zones reculées et désolées près des frontières du pays avec la Libye et l'Algérie.
« Il est urgent de fournir une aide humanitaire essentielle et vitale pendant que des solutions urgentes et humaines sont trouvées », ont affirmé l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué conjoint publié jeudi.
Selon le HCR et l'OIM, des femmes (dont certaines enceintes) et des enfants figurent parmi les personnes bloquées. Ils sont coincés dans le désert, confrontés à une chaleur extrême et sans accès à un abri, à de la nourriture ou à de l'eau.
« Tragiquement, il y a déjà des rapports de pertes de vie parmi le groupe », ont déploré les deux agences, se disant « profondément attristées » par cette situation et présentant « leurs condoléances aux familles et aux communautés de ceux qui ont perdu la vie ».
« Cette tragédie qui se déroule doit cesser », ont-elles dit, affirmant que « sauver des vies doit être la priorité et les personnes bloquées doivent être mises en sécurité ».
Des efforts de recherche et de sauvetage
Le HCR et l'OIM expliquent que beaucoup de ces personnes ont été déplacées de Sfax à la suite des récents troubles dans la ville, tandis que d'autres ont été déplacées de divers centres urbains à travers la Tunisie.
Les agences se sont félicitées du travail des Croissants-Rouges tunisien et libyen dans l'acheminement de l'aide humanitaire à des centaines de personnes dans les zones frontalières.
Elles soulignent que des efforts de recherche et de sauvetage sont nécessaires de toute urgence pour les personnes qui restent bloquées des deux côtés de la frontière, et demandent instamment une résolution rapide de cette situation.
Accorder une protection internationale
Cela implique également de veiller à ce que les personnes ayant besoin d'une protection internationale soient identifiées et aient la possibilité de demander l'asile, et que les migrants vulnérables, y compris les victimes de la traite et les enfants non accompagnés, soient orientés vers les services appropriés.
Les droits humains des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile doivent être respectés conformément au droit national et international.
L'accès au territoire et la sécurité des nouveaux arrivants ayant besoin d'une protection internationale doivent également être assurés conformément aux obligations internationales.
Le HCR et l'OIM appellent tous les pays concernés à respecter leurs obligations juridiques internationales envers les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile. Les deux agences se sont dit prêtes « à aider les autorités à résoudre la situation actuelle d'une manière humaine et fondée sur des principes qui respecte les droits de tous, ainsi qu'à développer une approche durable et globale de la gestion des migrations et de l'asile ».