Kaolack — La Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Kaolack (CCIAK) a abrité jeudi un dialogue sur l'entreprenariat féminin et l'autonomisation des femmes dans le bassin arachidier
A cette occasion, les participants ont planché sur les recommandations des assises nationales et l'analyse du genre et de l'inclusion sociale (GESI/WEEAP) du projet "Dooleel Mbay" financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID) pour une durée de cinq, 2022-2027, pour un coût de cinq milliards de francs CFA.
Ce projet s'inscrit dans la continuité de toutes les initiatives antérieures développées par le gouvernement américain en soutien au développement du secteur agricole, a signalé l'économiste-chercheure, Ndiaya Cissé Ndoye, sa coordonnatrice à l'Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
»Dooleel Mbay", qui est le prolongement du projet "Naatal Mbay", agit beaucoup plus sur les femmes et les jeunes du secteur agricole notamment dans les régions de Matam et de Saint-Louis, de Fatick, Kaffrine et de Kaolack et dans la zone sud du pays.
La rencontre de Kaolack vise à apporter "des solutions" aux problèmes surtout des femmes du secteur de l'agriculture qui ont été relevés lors des assises nationales initiées par le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants pour identifier les contraintes réelles des femmes et des jeunes auxquelles ils sont confrontées dans le cadre de leurs activités d'entreprenariat.
»La première contrainte systémique est liée à leur accès au foncier pour développer leurs activités agricoles, d'autant plus que les hommes disposent de trois parcelles en moyenne contre une seule pour les femmes. Un problème que +Dooleel Mbay+ veut résoudre", a indiqué Mme Ndoye.
Des recommandations de ces assises nationales et de l'analyse du genre et de l'inclusion sociale, il est ressorti, selon l'économiste-chercheure, que les femmes ont un besoin criard d'accès au foncier, à la formation et à l'information mais aussi à des partenariats avec des structures financières.
»Parce que, le constat est que la plupart des femmes font recours à des tontines comme sources de financement de leurs activités. Les recommandations de ces assises préconisaient que les femmes puissent avoir des partenariats stratégiques avec des structures financières afin de pouvoir accéder à des financements", a expliqué Dr Ndiaya Cissé Ndoye.