Après un week-end en terre française, le président national du parti Tiako i Madagasikara est de retour au pays. Il a assisté hier à la rencontre organisée par la CENI.
Alarmante !
C'est ce qui résume l'intervention de Marc Ravalomanana, président national du parti Tiako i Madagasikara (TIM) et candidat déclaré à la présidentielle 2023, lors de la rencontre en vue du renforcement du processus électoral et démocratique à Madagascar. Organisée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l'événement s'est tenu au Radisson Blu Ankorondrano, hier. Dans son allocution, le patron du Tiako i Madagasikara a mis la Commission d'Alarobia devant ses responsabilités en tant qu'entité responsable de l'organisation des élections. « Nous sommes au courant que des personnes fomentent déjà une « manipulation électorale » mais aussi des fraudes. Nous ne savons pas si vous, au niveau de la direction centrale, êtes concernés par cela ou ce sont juste ceux dans les différentes antennes de la CENI », a-t-il soutenu.
Pression
« La CENI est le premier responsable de l'organisation et de la gestion de l'élection. Vous avez donc un grand devoir et une grande responsabilité à cet égard, car le peuple malgache attend avec impatience la tenue d'une élection libre, équitable, transparente et respectant le véritable choix populaire », a ajouté l'ancien candidat numéro 25. En effet, la crainte est palpable dans le camp de Marc Ravalomanana. Ce qui a poussé Dada à mettre une véritable pression sur les responsables de la CENI. « Il est de votre devoir, en vertu du pouvoir que la loi vous a conféré, de ne pas rester indifférent, et de faire des interpellations, en cas d'entorses, face aux différentes formes d'intimidation, et de violation de la loi effectuées par les différents acteurs ou perpétrés à leur encontre », a-t-il insisté. Le parti Tiako i Madagasikara a néanmoins remis à la CENI une lettre contenant ses propositions pour l'amélioration du processus électoral.
Sauver le pays
Marc Ravalomanana ne se prive pas de lâcher une petite pique au régime mené par Andry Rajoelina. Gangrené par la corruption, la mauvaise gouvernance, ce régime est près à tout pour s'accrocher au pouvoir, si l'on s'en tient au discours de l'ancien président. « Tout le monde sait très bien que le pays et la population se trouvent dans une extrême pauvreté. Il faut mettre fin à la corruption. Il faut organiser une élection transparente pour sauver le pays », a-t-il continué. Marc Ravalomanana s'est quand même réjoui de la réalisation de l'audit du fichier électoral et de la participation des techniciens issus des partis politiques durant cette opération.