Deuxième journée sous tension au Niger, où le président Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d'état mené par des militaires putschistes.
La situation au Niger ce jeudi 27 juillet 2023 après la destitution, la veille, du président Mohamed Bazoum par des militaires de la garde présidentielle.
18h45 TU : C'est la fin de notre direct. Merci de nous avoir suivis tout au long de cette journée. L'information revient demain à 7h TU. D'ici là, n'hésitez pas à consulter nos articles sur le site.
18h35 TU : Au Mali voisin, on espère que "les nouvelles autorités nigériennes partageront ce diagnostic avec nous et que les trois pays la mettront à l'oeuvre pour pouvoir faire face au défi du terrorisme qui nous a été imposé dans la zone". C'est ce qu'a déclaré Kaou Abdrahamane Diallo, le secrétaire politique du PACP, le parti pour l'action civique et patriotique, proche du pouvoir militaire. Kaou Abdrahamane Diallo qui condamne néanmoins le coup d'Etat au Niger.
18h30 TU : Dans les pays voisins, les réactions fusent. Au Burkina Faso, "ce fut une grande surprise pour beaucoup de personnes de voir les développements qui se sont passés au Niger dans la journée d'hier. C'est une dynamique qu'on observe dans la sous région : après la situation au Mali s'en est suivi la situation en Guinée Conakry, par la suite la situation au Burkina Faso et actuellement c'est au Niger que nous voyons un coup d'état survenir", a déclaré le Docteur Daniel Kéré.
Le directeur exécutif du cercle d'Etudes Afrique Monde qui ne s'attendait pas à ce putsch, car "pour le cas du Niger, il y a plusieurs zones d'ombre parce que les revendications ne sont pas clairement affichées et on ne sentait pas une situation politique suffisamment délétère au niveau du pays. Par ailleurs, la revendication de la lutte contre l'impérialisme n'était pas suffisamment mûre et dans ce pays là pour pouvoir justifier ce coup d'Etat. Et lorsque vous suivez un peu la déclaration de prise du pouvoir des putschistes, on ne voit pas véritablement le mobile fondamental qui pourrait justifier cette prise de pouvoir."
18h15 TU : Les derniers développements au Niger sont à retrouver dans notre journal de 17h TU
18h07 TU : La Maison Blanche continue de "surveiller la situation".
17h40 TU : Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée-Bissau, appelle "au retour à l'ordre constitutionnel et au maintien de la sécurité du Président Bazoum et des siens".
17h18 TU : Azali Assoumani, président de l'Union africaine, a déclaré avoir parlé à Mohamed Bazoum ce jour et qu'il se "sentait bien".
17h15 TU : La Cédéao condamne le putsch militaire au Niger et exige la libération immédiate de Mohamed Bazoum, "président légitime" du pays.
16h36 TU : Les opérations humanitaires de l'ONU sont "suspendues" au Niger, d'après un porte-parole. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU, le nombre de personnes ayant besoin d'une assistance humanitaire au Niger est passé de 1,9 million à 4,3 millions en 2023, et le nombre de personnes victimes d'insécurité alimentaire sévère devrait atteindre les trois millions lors de la saison de soudure (juin à août) avant la prochaine récolte.
15h45 TU : Berlin qualifie le putsch au Niger de "gifle" pour la population.
La cheffe de la diplomatie allemande a qualifié le putsch au Niger de "gifle" pour les habitants du pays, dans un communiqué publié après un entretien avec son homologue nigérien, Hassoumi Massoudou.
Annalena Baerbock a apporté son "plein soutien" à "l'évolution démocratique du Niger" et demandé la "libération immédiate du président" renversé nigérien Mohamed Bazoum, indique le communiqué.
15h35 TU : Le Burkina Faso, dirigé par un gouvernement de transition issu d'un putsch, souhaite une "coopération plus étroite" avec le Niger. "Le Niger est un pays frère, le peuple nigérien est un peuple frère du peuple burkinabè. En cela, il est évident que toutes les situations qui peuvent concerner le Niger touchent d'une manière ou d'une autre le Burkina Faso", a déclaré à la télévision publique le ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. "Notre souhait c'est que véritablement nous puissions tous ensemble nous inscrire dans une dynamique de partenariats plus étroits, de coopération plus étroite et surtout que nous puissions ensemble assumer de façon souveraine cette lutte historique contre les groupes armés terroristes et pour la restauration de la dignité de nos peuples", a ajouté celui qui est également porte-parole du gouvernement.
15h26 TU : "L'ordre constitutionnel au Niger doit être rétabli", a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, dont les propos ont été rapportés par l'agence de presse TASS.
15h23 TU : A la télévision nationale, le CNSP vient d'appeler la population au calme.
15h19 TU : "La situation au Niger est très confuse", a déclaré Marie-Agnes Strack-Zimmermann, présidente de la commission de la défense du Bundestag au journal Funke. "Ce qui est important pour nous, c'est que le retrait de nos soldats du Mali, dans la mesure où il est nécessaire de passer par l'aéroport du Niger, continue à se faire de manière ordonnée". Selon le ministère fédéral de la Défense, une centaine de soldats allemands sont actuellement déployés sur une base de transport aérien à Niamey. En outre, une douzaine de soldats de la Bundeswehr participent à EUMPM Niger, la mission militaire de l'UE.
15h07 TU : Selon nos informations, des manifestations en faveur des putschistes ont également lieu à Dosso, ville située à 140 kilomètres au sud-est de la capitale Niamey. Les manifestants demandent le départ des forces étrangères tout en brandissant des drapeaux russes.
14h42 TU : Selon notre correspondant sur place, les manifestants sont au niveau du domicile familial de Dr. Lalla Malika, la seconde épouse de l'ex-président Issoufou Mahamadou. Ils veulent désormais saccager sa maison. Un renfort de la police a été déployé.
14h40 TU : Selon nos informations, Soumana Sanda, membre de l'opposition, a été molesté par des manifestants pro-putschistes alors qu'il tentait de les calmer en leur demandant de manifester sans violence.
14h15 TU : Dans un communiqué publié ce jour, la FIDH (Fédération internationale pour les droits humains) et son organisation membre au Niger, l'Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l'Homme (ANDDH), condamnent le coup d'État militaire au Niger. Tout en exprimant leur inquiétude pour les civil·es, elles appellent à la libération des personnalités arrêtées et au rétablissement de l'ordre constitutionnel.
14h00 TU : António Gueterres, le Secrétaire général de l'ONU, demande à ce que le président Mohamed Bazoum soit relâché "immédiatement et sans condition." "Cessez d'entraver la gouvernance démocratique du pays et respectez l'État de droit", a déclaré António Gueterres devant un parterre de journalistes.
13h45 TU : "Nous avons évolué. Si Dieu veut, dans un mois, tous les terroristes vont repartir de là où ils sont venus", estime un jeune homme favorable aux putschistes . Ailleurs, un autre manifestant estime que ce qui serait nécessaire désormais, "ce serait un échange gagnant-gagnant. Pas un partenariat où il n'y aurait que l'Occident qui gagne."
13h42 TU : De nombreux manifestants favorables aux putschistes se sont notamment réunis devant l'Assemblée Nationale. Nombreux étaient ceux qui criaient "Russie, Russie !", tout en brandissant un drapeau russe. Des pancartes en soutien aux putschistes ont été érigées. Sur une autre, on peut lire "A bas l'armée française au Niger".
13h13 TU : Les putschistes accusent la France d'être "passée outre" la fermeture des frontières en faisant atterrir à Niamey un avion militaire "de type A401 à l'aéroport international de Niamey ce matin (jeudi) à 06H30" (05H30 TU), affirment-ils dans un communiqué, en appelant "une fois pour toute au respect strict des dispositions" prises par la junte.
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13h05 TU : Selon les données d'Afrobaromètre, 53% des citoyens sondés au Niger sont satisfaits de la démocratie ; 30 % préfèrent qu'il n'y ait pas d'intervention militaire ; 67% des sondés estiment cependant que les forces armées peuvent intervenir si les dirigeants abusent du pouvoir.
12h05 TU : selon des souces sur place à Niamey, des manifestants favorables aux putschistes ont mis le feu au siège du PNDS, le parti de Mohamed Bazoum et incendié des véhicules.
11h30 TU : les militaires qui ont pris le pouvoir accusent la France d'avoir fait atterir un avion militaire à l'aéroport de Niamey malgré la fermeture des frontières.
11h05 TU : la junte au pouvoir annonce la suspension de toutes activités politiques.
Le colonel Amadou Abdramane, chef des militaires qui ont pris le pouvoir, a annoncé à la télévision nationale que les activités des partis politiques au Niger sont suspendues jusqu'à nouvel ordre.
10h55 TU : Niger: l'UE réclame la libération "immédiate" du président Bazoum.
"L'Union européenne réclame la libération immédiate du président Bazoum, de sa famille et de son entourage", a déclaré Nabila Massrali, porte-parole du service diplomatique de l'UE, soulignant que les 27 étaient prêts à participer aux efforts en cours "pour trouver une solution pacifique à cette tentative de coup d'Etat."
10h48 TU : le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk demande à ce que le président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré par des militaires qui affirment l'avoir renversé, soit "libéré immédiatement et sans condition".
10h15 TU : la Russie appelle à la "libération rapide" du président Bazoum.
"Nous attendons la libération rapide du président Bazoum", a déclaré dans un communiqué Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant appeler les deux parties "à s'abstenir de recourir à la force et à résoudre toutes les questions litigieuses par un dialogue pacifique et constructif".
10h10 TU : le chef d'état-major des armées annonce "souscrire à la déclaration" des putschistes.
"Le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN)" a "décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité", indique un communiqué signé du chef d'état-major, le général Abdou Sidikou Issa, afin d'"éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces".
06h05 TU : Mohamed Bazoum et son gouvernement rejettent le coup d'Etat.
Le président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré par des militaires putschistes à Niamey, et son chef de la diplomatie Hassoumi Massoudou ont rejeté jeudi le coup d'Etat au Niger, affirmant, dans des messages séparés, toujours représenter les autorités légitimes du pays.