Dans le cadre de son programme de lutte contre la criminalité maritime, le Bureau régional pour l'Afrique de l'Est (ROEA) de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) organise une formation de neuf semaines sur la sécurité portuaire à Madagascar. Dans la région de l'Océan indien, les trafics font ravage.
Jusqu'au 11 août 2023, une formation sur la sûreté portuaire et la sécurité de la navigation se tiendra dans les quatre ports internationaux de Madagascar. Elle a démarré au port de Sud, de Toliara, puis s'est enchaînée au port de Nosy Be dans le Nord, et se déroule en ce moment au port de Mahajanga, pour prendre fin au Grand port de l'Est sis à Toamasina. Cette série de perfectionnement entre dans le cadre du programme de lutte contre la criminalité maritime, organisée par le Bureau régional pour l'Afrique de l'Est (ROEA) de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Madagascar, financé par l'Union européenne (UE) avec la coordination de la Commission de l'océan Indien (COI). La formation vise deux objectifs globaux :
Premièrement, aider les ports de s'assurer que les crimes commis dans les ports soient poursuivis en justice ; d'améliorer la communication entre les différentes agences portuaires dans le but de travailler ensemble pour lutter contre la criminalité portuaire ; de perpétuer l'échange d'idées et d'expériences sur la lutte contre la criminalité portuaire ; et d'améliorer la protection des ports contre les attaques terroristes par voie maritime. Deuxièmement, aider les responsables portuaires à organiser, préparer et répondre aux urgences. Ces derniers temps, s'est répandue à La Réunion le «crystal meth» une drogue dure dénommée « cocaïne du pauvre» provenant de l'île Maurice. C'est un produit de synthèse, fabriqué dans des laboratoires clandestins à partir de produit chimique et ressemble, une fois en poudre, à de la cocaïne d'où le surnom « cocaïne du pauvre ».
Les autorités réunionnaises chargées de lutter contre ce trafic estiment que ces drogues proviennent par une liaison maritime, particulièrement en raison des hors-bords venant de l'île Maurice utilisés par des trafiquants de « zamal ». Dans la même foulée, le contrôle aux frontières des Seychelles est de plus en plus rigoureux, surtout envers des ressortissants nigérians. Cette disposition a été ainsi prise par les autorités de l'île face à des préoccupations liées à des trafics de drogue et des activités frauduleuses impliquant des détenteurs de passeports nigérians. Lors d'une conférence de presse rapportée par Seychelles News Agency, le vice-président seychellois Ahmed Afif avait précisé que seuls les Nigérians ayant un passeport diplomatique, un permis de travail ou un séjour valide délivré par les Seychelles peuvent entrer sur le territoire. Pour les autres, les motifs de leur venue seront soumis à des analyses approfondies.