L'armée soudanaise a annoncé une nouvelle fois jeudi son retrait des discussions de Djedda qui visent à obtenir un accord de cessez-le-feu. Pour la première fois, ces négociations entre les militaires et paramilitaires qui avaient repris début juillet, étaient directes, mais elles n'ont pas abouti pour autant. Les deux parties sont revenues sur les raisons de ce nouvel échec.
Selon le porte-parole de l'armée, ce sont les mêmes points qui posent problème depuis le début. En mai dernier, les paramilitaires s'étaient engagés à libérer les maisons des particuliers ainsi que les hôpitaux qu'ils avaient occupés. Ils devaient également se retirer des rues de Khartoum. Un accord qui n'a pas été appliqué depuis, proteste l'armée.
En réaction, le conseiller en communication du chef des forces rapides affirme que la délégation de l'armée a quitté Djedda afin de gagner du temps après « avoir échoué » à réaliser des avancées militaires sur le terrain. « Nous ne donnerons pas à el-Burhan une victoire imaginaire », a-t-il proclamé.
Selon certaines sources, la délégation des forces d'intervention rapide a réclamé la présence d'experts saoudiens et américains pour contrôler les aéroports militaires à Khartoum, ce que l'armée a refusé.
La situation reste donc fortement bloquée. L'échec de ce nouveau round des discussions cède la place à une intensification des combats à Khartoum. Plusieurs quartiers de la capitale ont essuyé des tirs de roquettes, alors que les paramilitaires ont attaqué une base aérienne au nord de la ville.