Dakar — "Sonko en garde à vue", "Ousmane Sonko face à une nouvelle affaire", "Sonko, le nouveau feuilleton", "Le procureur surcharge Sonko", "Le procureur fait arrêter Sonko" : la presse commente à profusion l'arrestation du leader de Pastef-les patriotes (opposition) et maire de Ziguinchor (sud).
L'opposant a été arrêté, vendredi après-midi à son domicile, par la Gendarmerie nationale, a appris l'APS d'un haut responsable de la Police nationale.
Il a été ensuite auditionné par la Sûreté urbaine.
"Vol avec violence d'un téléphone et appel à l'insurrection", écrit L'As, ajoutant que M. Sonko a été placé en garde.
"Le procureur de la République [...] a annoncé l'ouverture d'une enquête exhaustive pour divers délits et crimes à l'encontre d'Ousmane Sonko", poursuit-il.
Les avocats du leader politique ont dénoncé "un prétexte procédural grotesque", rapporte Sud Quotidien, faisant allusion aux faits qui lui sont reprochés.
"Va-t-on vers un nouveau bras de fer entre Dame Justice et le leader de Pastef-Les patriotes, Ousmane Sonko, avec toutes les incidences envisageables sur la paix civile ?" se demande Sud Quotidien.
"Il a volé avec violence le téléphone portable d'une femme gendarme, dont la voiture était tombée en panne aux abords de son domicile et a aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt", rapporte Le Quotidien en citant le procureur de la République.
Le journal parle ensuite d"'une version que le [...] concerné ne semble pas partager". "De retour de la prière du vendredi, les agents des renseignements généraux postés devant mon domicile [...] se sont mis à me filmer. J'ai [...] arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d'effacer les images qu'elle a prises, ce qu'elle refusa" de faire, ajoute Le Quotidien en citant l'opposant.
Vers "une bataille épique de procédure"
"Le procureur l'accuse d'avoir volé le téléphone portable d'une femme gendarme", résume Le Soleil, WalfQuotidien évoquant, pour sa part, l'éventualité d"'une troisième condamnation en vue" pour le leader de Pastef-Les patriotes, qui a déjà fait l'objet de deux condamnations en avril et en juin derniers.
L'Observateur note qu"'au moment où Ousmane Sonko était entre les mains de la gendarmerie, ses militants et sympathisants commençaient à converger vers son domicile".
"Entre colère et indignation, ils s'interrogeaient sur les raisons de [son] arrestation", poursuit le journal.
L'arrestation de l'opposant a engendré "des manifestations dans certains endroits de Dakar et en zone sud", selon EnQuête.
"Vers une autre polémique juridique", lit-on dans le même journal, qui voit venir "une bataille épique de procédure".
"Il a opposé le silence aux enquêteurs", révèle Libération, ce que confirme L'Observateur.
En conséquence de l'arrestation de l'opposant, "la circulation du TER arrêtée hier, la vente de carburant en vrac et la circulation des motos interdites ; des manifestations enregistrées", rapporte Libération.
"Ousmane Sonko tombe finalement dans les nasses de la gendarmerie", fait remarquer L'info.
"Ceux qui s'attendaient à voir Ousmane Sonko reprendre le terrain politique peuvent déchanter", écrit Bés Bi Le Jour, ajoutant que "cette interpellation [...] est vue aussi comme une brèche pour rejuger l'affaire Sweat Beauté", une affaire de viol et de menaces de mort pour laquelle l'opposant, qui s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2024, a été condamné à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", le 1er juin dernier.