Les coupables des fuites de sujet durant l'examen du baccalauréat ne sont pas encore identifiés. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique souhaite que tous les responsables soient enquêtés.
À la recherche des coupables. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique sort de son silence. Il demande à ce que toutes les parties prenantes dans l'organisation de l'examen du baccalauréat, soient écoutées pour identifier les responsables des fuites de sujet, durant cet examen. « Tout le monde est responsable », lance-t-il, hier.
Pour le moment, une dizaine de personnes a déjà été arrêtée et écoutée dans cette affaire. Il s'agit d'enseignants, de candidats à l'examen, de civils. Les détails ne sont pas communiqués, pour le moment. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique n'est pas le seul à avoir organisé cet examen.
Les trois ministères en charge de l'enseignement, à savoir, le ministère de l'Education nationale, le ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle y participent, également. L'office du baccalauréat s'occupe de l'organisation. Les universités observent. Et les forces de l'ordre sécurisent.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique se défend. « Le ministère est interdit d'accès aux lieux de conclave. Ce sont les directeurs des offices du baccalauréat et des examens nationaux qui récupèrent les sujets d'examen, au conclave, escortés par les forces de l'ordre qui vont les déposer au niveau des brigades de la gendarmerie, où ils seront sécurisés jusqu'au début des épreuves dans les centres d'examen. ».
Accusation
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique accuse, également, les parents d'élèves qui ont acheté les sujets. « Ils sont aussi responsables », note la source.
Des responsables au niveau des offices du baccalauréat s'en lavent les mains. « Les sujets d'examen ne passent pas une seconde au niveau des offices. Du lieu de conclave, ils passent tout de suite au niveau des forces de l'ordre, puis, des centres d'examen, donc, nous ne pouvons pas en être responsables », lancent nos sources.
Pour d'autres, il s'agit d'une « incapacité » du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « Comment peut-on changer de directeur responsable de l'examen, une fois les procédures de l'examen enclenchées », s'interroge une source, suite à l'abrogation de nomination du directeur de l'Enseignement supérieur auprès de ce ministère, quelques mois avant l'examen.
Chez les enseignants, la suspicion de fuite part de leurs collègues, en quarantaine. « La plupart des enseignants qui acceptent de partir en conclave sont novices. Les expérimentés ne sont plus intéressés, vu la faible rémunération et toutes les conditions. Ces jeunes ne maîtrisent pas l'éthique, on va dire », indiquent-ils. L'enquête est en cours, pour identifier les coupables.