C'est par un tweet que le Président bissau-guinéen, Umaru Sissoko Embaló, a appelé le 27 juillet 2023 à un retour du gouvernement aux affaires, quelques heures après le coup d'État contre son homologue nigérien, Mohamed Bazoum.
Umaru Sissoko Embaló a condamné de nouveau des coups d'État comme il l'avait fait quelques semaines plus tôt au moment où il passait le témoin à la tête de la Cedeao à son homologue nigérian, Ahmed Bola Tinubu.
"Je condamne avec la plus grande sévérité le coup d'Etat en cours au Niger contre Mohamed Bazoum, président qui a été élu démocratiquement. Nous appelons au retour à l'ordre constitutionnel et au maintien de la sécurité du Président Bazoum et les siens. Les coups d'Etat ne sont jamais une solution et engendrent toujours un recul démocratique, économique et social".
Cette sortie du Chef de l'exécutif bissau-guinéen arrive dans un contexte où l'on a moins de lisibilité sur la position et la réaction de l'instance communautaire. Puisque très peu d'information - quasiment rien - ne filtre sur le déplacement à Niamey du Président béninois, Patrice Talon, chef de la médiation au sein de l'organisation sous-régionale.
Un peu plus tôt, c'est le Président Macky Sall du Sénégal qui a condamné le putsch. "Je condamne fermement le coup d'Etat militaire au Niger contre un président démocratiquement élu. La prise de pouvoir par la force est inacceptable. La sécurité et la sûreté du Président Mohamed Bazoum et de sa famille doivent être préservées et l'ordre constitutionnel restauré", a-t-il posté sur son compte Twitter.