Congo-Brazzaville: Aimé Christian Wonga sollicite le soutien du tennis de table par les autorités

interview

Les Diables rouges de tennis de table ont participé en République démocratique du Congo aux championnats d'Afrique centrale de la discipline, à l'issue desquels l'équipe nationale congolaise a été sacrée championne. Dans cette interview exclusive, le président de fédération congolaise de tennis de table, Aimé Christian Wonga, revient sur l'exploit réalisé par les athlètes congolais et profite de cette occasion pour solliciter le soutien financier de cette discipline.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B) : Les Diables rouges de tennis de table ont été sacrés champions à l'issue des championnats d'Afrique centrale. Quelles en sont vos impressions ?

Aimé Christian Wonga (A.C.W) : En tant que président de la Fédération congolaise de tennis de table, le sacre de nos Diables rouges est un motif de satisfaction. Il en est de même pour la nation toute entière pour laquelle ils ont défendu les couleurs.

A Kinshasa où la compétition s'est jouée, nous sommes allés avec cinq athlètes, au nombre desquels quatre hommes et une femme. Pour nous, le championnat s'est joué en trois catégories : le simple homme, individuel par équipe et en version dames. En simple hommes, nous avons gagné la médaille d'or, donc champions d'Afrique. En équipes, nous avons remporté la médaille de bronze et avons occupé la 3e place parmi les quatre pays participants, notamment les deux Congo, le Burundi et le Cameroun. En version féminine, nous n'avons pas pu remporter un trophée en raison du niveau encore bas de nos athlètes.

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L.D.B : Comment aviez-vous préparé cette compétition ?

A.C.W : Nous avions préparé ces championnats dans des conditions difficiles par manque de moyens financiers. Qu'à cela ne tienne, nous sommes parvenus à inscrire le Congo sur la liste d'or en matière de tennis de table, avec le sentiment d'un devoir bien accompli. Présentement, nous sommes qualifiés aux championnats d'Afrique de tennis de table qui se joueront à Tunis en Tunisie en septembre et aux championnats du monde qui se disputeront à Bouziane en Corée du Sud. Là encore, nous tenons à défendre les couleurs de notre pays.

LDB : Comment vous vous dites abandonnés ?

A.C.W : La procédure officielle exige qu'il faut écrire aux autorités habilitées trois mois avant la compétition pour prétendre bénéficier d'un soutien financier. Cela a été fait, mais nous n'avons jamais eu de retour. Il n'est pas possible de faire le sport de haut niveau sans argent et espérer réaliser des exploits. C'est pour cela que nous disons que nous sommes abandonnés.

LDB : Quelle vision avez-vous pour l'avenir du tennis de table congolais ?

A.C.W : Notre objectif principal est de tout faire pour participer aux jeux olympiques de Paris l'année prochaine. C'est un processus qui a déjà commencé par notre participation réussie à la Coupe d'Afrique centrale qui a permis d'offrir au pays une médaille d'or. Par ailleurs, il était aussi nécessaire que nous nous qualifions aux Jeux africains de Tunis.

Actuellement, nous travaillons d'arrache-pied pour gagner des points sur le classement international des joueurs de tennis de table. C'est notre pari et nous nous y attèlerons pour atteindre cet objectif afin que le drapeau congolais soit à nouveau hissé sur l'échiquier international.

LDB : Aviez-vous un programme d'activités bien défini ?

A.C.W : Nous avons un programme de travail bien conçu qui nous permettra, avec le peu de moyens que nous disposerons, d'honorer encore le Congo. C'est ainsi que j'invite les Congolais épris du patriotisme à nous soutenir. Le tennis de table est la discipline qui peut apporter des médailles au pays. Beaucoup d'athlètes congolais évoluent dans des grandes sélections européennes. L'un d'eux joue en Espagne, dans le club de Madeira. D'autres athlètes congolais évoluent aussi bien en France qu'en Allemagne.

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