Afrique: Maroc-USA - Une ferme volonté de renforcer le rôle catalyseur du Royaume pour le développement de l'Afrique

A la faveur du partenariat solide entre le Maroc et les Etats-Unis, les relations économiques entre les deux pays sont promises à un bel avenir, comme l'attestent les échanges de visites de part et d'autre et l'organisation d'événements économiques de grande envergure destinés à raffermir la dynamique de coopération et à tirer profit de la position du Royaume en tant que hub des investissements et catalyseur de développement en Afrique.

Plusieurs événements phares ont marqué les douze derniers mois, dont l'organisation au Maroc du Sommet des affaires Etats-Unis-Afrique, la participation agissante du Royaume au Sommet des dirigeants USA-Afrique à Washington, et enfin la conférence Bloomberg New Economy Gateway Africa qui a eu lieu récemment à Marrakech.

Ces rencontres illustrent la ferme volonté des deux pays de hisser davantage le partenariat multiforme entre Rabat et Washington sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président américain, Joe Biden.

La 14ème édition du Sommet des affaires USA-Afrique, organisée en juillet 2022 à Marrakech, a connu la participation de plus de 450 entreprises américaines et l'initiation de 5.000 mises en relations entre des représentants des secteurs public et privé.

A cette occasion, la présidente et CEO du "Corporate Council on Africa" (CCA), Florizelle Liser, a souligné que ce Sommet a offert l'opportunité d'insister sur l'importance d'une action conjointe des gouvernements américain et africains, ainsi que des secteurs privés africain et américain, "pour faire avancer les investissements et les relations économiques et commerciales entre les Etats-Unis et l'Afrique".

Cette rencontre a représenté aussi une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, en tant que hub pour l'Afrique et partenaire économique de référence pour Washington, d'autant plus que le Royaume est le seul pays du continent lié par un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.

En décembre dernier, le Maroc a pris part au Sommet des dirigeants USA-Afrique aux une forte délégation conduite par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. La participation active du Royaume au conclave de Washington a été d'ailleurs hautement saluée par le département d'Etat américain.

"Avoir le Maroc ici (au Sommet de Washington) est extrêmement important", a affirmé Robert Scott, secrétaire adjoint américain au Bureau des Affaires africaines du département d'Etat, dans une déclaration à la presse en marge de ce Sommet de trois jours.

Il a relevé que le Maroc a participé à toutes les discussions relatives notamment au renforcement du système sanitaire, au changement climatique et au développement économique.

Il s'agit de questions importantes pour l'Afrique, les Etats-Unis et le monde entier, a indiqué le responsable américain, notant que la participation d'un pays leader comme le Maroc a apporté de la valeur ajoutée au Sommet.

Le Sommet de Washington a réuni les représentants de près d'une cinquantaine de pays, de la société civile et du secteur privé du continent africain, outre des responsables de l'administration américaine et de la Commission de l'Union africaine.

Cette rencontre a été une occasion pour le Maroc de mettre en avant l'excellente coopération entre le Royaume et les Etats-Unis sous la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans plusieurs domaines, notamment dans le cadre de l'accord de libre-échange entre les deux pays.

Il s'agit aussi pour le Royaume de souligner sa stratégie africaine fructueuse voulue et encouragée par SM le Roi, eu égard au rôle joué par le Maroc en tant que grand investisseur en Afrique et hub pour les talents, les financements et les innovations en Afrique.

A cette occasion, M. Akhannouch a eu une série d'entretiens à Washington, notamment avec l'ambassadrice Katherine Tai, représentante américaine au Commerce, le président des Affaires internationales de la société Meta, Nick Clegg, et la présidente du Millennium Challenge Corporation (MCC), Alice Albright.

Mme Tai avait affirmé lors de son entretien avec le chef du gouvernement que les Etats-Unis sont "très fiers" de l'accord de libre-échange signé en 2006 avec le Maroc, rappelant l'importance de continuer à faire progresser ce partenariat au vu des nouveaux enjeux mondiaux, notamment la décarbonation des économies et la digitalisation.

La responsable américaine a également jugé "fondamental" que les accords de libre-échange bénéficient avant tout aux travailleurs et aux populations.

Lors de l'entrevue avec Mme Albright, le chef du gouvernement a souligné que les deux compacts de la MCC dont a bénéficié le Maroc, pour un montant avoisinant 1 milliard de dollars au total, ont eu un impact extrêmement positif sur les populations locales.

Pour sa part, Mme Albright a déclaré que ces compacts menés au Maroc sont un "exemple de réussite" pour le MCC.

Le rôle central du Maroc dans les relations entre l'Afrique et les Etats-Unis a été aussi mis en avant lors du conclave de Washington.

"Le Maroc peut jouer un rôle central dans les relations entre l'Afrique et les Etats-Unis, en ce qui a trait aux programmes d'investissement, au secteur privé et au secteur financier", a précisé M. Akhannouch dans une déclaration à la presse en marge de sa participation au Sommet des dirigeants USA-Afrique, ajoutant que le gouvernement, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, mettra en oeuvre tous les moyens dont il dispose à cet égard.

Il a également relevé que le Maroc, qui jouit d'une position distinguée, dispose d'importants programmes mis en oeuvre en partenariat avec le Millenium Challenge Account, notant que ces programmes, qui ont connu un franc succès, peuvent servir de modèles dans le monde.

Le Maroc est un "grand leader" en Afrique qui développe des relations "importantes" avec de nombreux pays au niveau du continent, a affirmé à Washington Alain Ebobissé, directeur général d'Africa 50, une plateforme panafricaine d'investissement dans les infrastructures.

"Sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc jouit d'un grand leadership en Afrique à travers des relations importantes" avec plusieurs pays, a souligné M. Ebobissé dans une déclaration à la presse en marge du Sommet des dirigeants USA-Afrique.

Organisée pour la première fois en Afrique sous la thématique "Gateway Africa", à l'initiative du leader de l'information économique et financière Bloomberg, la conférence Bloomberg New Economy Gateway Africa a, à son tour, mis en avant le rôle majeur du Royaume en tant que catalyseur de développement en Afrique.

Le fondateur du groupe de média Bloomberg, Michael Bloomberg, a, à cette occasion, salué le rôle central du Maroc dans la résolution des défis mondiaux.

Intervenant via visioconférence à l'ouverture de la conférence "Bloomberg New Economy Gateway Africa", M. Bloomberg a fait part de sa gratitude à SM le Roi Mohammed VI pour la tenue de cet évènement pour la première fois au Maroc, fort de son positionnement de leader régional grâce à la vision éclairée du Souverain.

Dans ce sens, il a affirmé que l'Afrique a un rôle central à jouer dans la résolution des problèmes mondiaux actuels, notamment la crise climatique, mettant en avant le rôle du Maroc qui se trouve au centre de ce processus.

Le Maroc s'érige en "modèle africain" à travers sa dynamique d'investissement dans les infrastructures, a affirmé, de son côté, la directrice principale (Senior director) à Africa finance corporation (AFC) et PDG de AFC Capital Partners, Ayaan Zeinab Adam.

"Le Maroc a beaucoup fait pour gagner la confiance des investisseurs et améliorer le climat des affaires", a souligné Mme Adam.

Grâce au rôle agissant du Maroc dans le continent, au processus de développement multidimensionnel dans le Royaume et au partenariat stratégique avec les Etats-Unis, les relations économiques entre Rabat et Washington ne cesseront de se raffermir pour le bien des deux peuples amis et de l'Afrique.

Par Jihad BENCHEKROUN (MAP)

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