Le sommet d’urgence des chefs d’Etats de la Cédéao sur la situation au Niger depuis le 26 Juillet 2023 a eu lieu ce samedi 30 du même a eu lieu à Abuja. Mieux, il a pris fin et a été sanctionné par des recommandations fortes. Avec effets immédiats contre les responsables de la junte. Si l’on s’en tient à un tweet du confrère Serges Daniel.
« Fin du sommet de la Cédéao. Sanctions très dures avec effets immédiats. Une semaine pour que la junte libère et réinstalle le président Bazoum sinon toutes les options sont ouvertes. Réunion d’urgence des chefs d’Etats majors de la Cédéao… », dit en substance le message du confrère. Aussi, en attendant le Communiqué final ayant sanctionné les travaux, Rfi annonce que « le chef de l'État tchadien, Mahamat Idriss Déby est arrivé ce dimanche 30 juillet à Niamey pour une médiation après avoir rencontré le président nigérian Bola Tinubu, également président en exercice de la Cédéao. »
Mais pourquoi avoir confié la médiation à un chef d’Etat hors Cédéao ? Nous ne pouvons en dire plus pour l’instant.
Rfi ajoute que quatre jours après le coup d'État contre le président Mohamed Bazoum, l’organisation ouest-africaine s’est rassemblée à huis clos à Abuja. À l’issue de cette réunion, les chefs d’État ont annoncé un ultimatum d’une semaine pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Ils n’excluent pas le « recours à la force » si nécessaire. En attendant, des sanctions ont été décidées avec effet immédiat : fermeture des frontières puis des vols en direction du Niger, plus de transactions commerciales avec le Niger, plus de transactions énergétiques avec le Niger, gel des avoirs bancaires. Une réunion des chefs d’état-major de la Cédéao doit se tenir en urgence. Comme l’indiquait d’ailleurs Serges Daniel.
Le président Mohamed Bazoum est considéré par ses pairs comme le seul président légitime et reconnu par la Cédéao, qui condamne en des termes très forts le coup d’État du 26 juillet. Seuls ses actes et ceux de ses représentants sont reconnus par l’organisation ouest-africaine. La Cédéao exige la libération et la restauration du pouvoir du chef de l’État, qu’elle considère d’ailleurs comme un otage, tout comme sa famille et les membres du gouvernement du Niger. Les chefs d’État de l’organisation régionale ont indiqué qu’ils tiendraient pour responsable la junte, si par malheur quelque chose arrivait à Mohamed Bazoum.
Dans la mouvance, un peu tôt dans la matinée, des milliers de personnes ont manifesté devant l’ambassade de France à Niamey, avant d`être dispersées par des grenades lacrymogènes. C’était lors d’un rassemblement de soutien aux militaires putschistes ayant renversé le président élu Mohamed Bazoum au Niger. Ils ont été dispersés par la police.
Des manifestants, selon les images sur les réseaux sociaux, insistaient pour entrer dans le bâtiment, d’autres ont arraché la plaque affichant « Ambassade de France au Niger », avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russes et nigérien. L’un des soldats, debout dans un pick-up, a salué la foule qui scandait « Russie, Russie, Russie ! », « vive l’armée nigérienne ! » et « Tiani, Tiani, Tiani ! », le nom du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp, la junte), Abdourahamane Tiani. Les manifestations avaient pourtant été interdites par la junte. La France, allié du Niger pour la lutte antijihadiste et le développement, et qui y compte 1.500 soldats, a annoncé samedi suspendre ses aides.