Après un premier round de négociations, qui s'est soldé, ce jeudi, par un échec, les chauffeurs et receveurs des minibus de marque « Tata » et les propriétaires des véhicules regroupés autour de l'Association de financement des transporteurs (Aftu), ont finalement accordé leur violon.
Cela fait suite à une rencontre tripartite présidée par le Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud), Thierno Birahim Aw, tenue, ce samedi 29 juillet 2023, en présence du représentant de la Direction générale du travail et de la sécurité sociale (Dgtss). Ladite rencontre a abouti à la signature d'un protocole d'accords sur le fondement duquel les représentants des travailleurs ont décidé de suspendre leur mot d'ordre de grève.
Il faut noter, d'emblée que selon les termes de l'accord, les parties ont convenu de poursuivre le processus déjà entamé de régularisation de la situation des travailleurs dans un délai d'un mois. Au même moment, les opérateurs de transport se sont engagés à « déclarer tous les travailleurs à l'Inspection du Travail et de la Sécurité sociale ».
Aussi, les parties ont-ils convenu d'une revalorisation des salaires. Ainsi, « les salaires nets du personnel roulant sont portés à cent trente mille (130 000) F Cfa pour les chauffeurs et cent mille (100 000) F Cfa pour les receveurs. Ces montants incluent un forfait d'heures supplémentaires. En complément de ces salaires, le chauffeur et le receveur bénéficient d'une « ration journalière » fixée respectivement à trois mille (3000) F Cfa et deux mille (2000) F Cfa et attribuée dans les mêmes conditions que la prime de panier », lit-on dans ce document parcouru par lesoleil.sn.
Pour ce qui concerne le sort du personnel mutualisé du Centre d'appui à la professionnalisation des transports (Captrans), employeurs et employés ont décidé de traiter la revalorisation de leurs salaires dans le cadre de sa restructuration à finaliser dans un délai d'un mois.
Autre chose à préciser, selon ledit protocole, c'est que les transporteurs « se sont engagés à ne pas poursuivre en justice, ni à sanctionner les grévistes pour des raisons liées à la grève ».
S'agissant, par ailleurs, des points inscrits sur la plateforme revendicative et non traités, les deux parties se sont également accordées à les examiner dans un délai d'un mois.
A noter, enfin, que le Cetud s'est de son côté, engagé, avec l'implication étroite de la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale, à accompagner les acteurs dans la mise en oeuvre des conclusions retenues.