L'intersyndicale, qui regroupe le syndicat autonome des magistrats burkinabè, le syndicat burkinabè des magistrats et le syndicat des magistrats burkinabè s'insurge contre "l'intrusion" des militaires dans l'affaire de justice dite »la guérisseuse traditionnelle de Komsilga ».
Dans une déclaration publiée ce samedi 29 juillet 2023 la structure syndicale a appelé »l'ensemble des magistrats du Burkina Faso à la suspension de toutes les activités en juridiction jusqu'à l'intégration de la dame dite guérisseuse traditionnelle à la maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) ».
Selon l'intersyndicale »la guérisseuse de komsilga » arrêté dans le cadre d'une enquête en lien avec la vidéo montrant une scène de torture d'un quinquagénaire aurait été libéré sur la pression " des éléments dits relevés de l'Agence Nationale de Renseignement (ANR) sans accord du Procureur du Faso près le TGI Ouaga II"
"Cette réaction de ce groupuscule de soldats est tout aussi gravissime qu'inattendue dans un contexte où la bravoure des Forces de défense et de sécurité (FDS) et leurs supplétifs se fait attendre sur le théâtre opérationnel de la lutte contre le terrorisme" poursuit la déclaration.
Pour les syndicats ces agissements " d'incivisme" contrastent avec les appels sans cesse des autorités de Transition à l'unisson des citoyens pour vaincre le terrorisme.
Par ailleurs dans leur déclaration, les syndicats ont invité "les auteurs de cet enlèvement à procéder à la remise sans délai et sans condition de la mise en cause en vue de sa réintégration à la maison d'arrêt pour la suite de la procédure".
Plus tôt dans la journée pour cette même affaire, le gouvernement avait invité « l'ensemble des citoyens au calme et à la sérénité et à se départir des velléités de manipulation et de récupération ».