La cérémonie officielle de remise de chèques aux médias bénéficiaires de la subvention de l'Etat à la presse privée exercice 2023 s'est tenue, jeudi 27 juillet dernier, à Ouagadougou.
Ce sont au total 100 entreprises de presse privées dont 68 presses audiovisuelles, 08 presses en langue française, 04 presses écrites en langues nationales, 20 presses en ligne et 02 structures à savoir l'Observatoire burkinabè des médias (OBM) et l'Association des éditeurs et publicateurs de journaux en langues nationales (AEPJLN) qui ont bénéficié du Fonds d'appui à la presse privée (FAPP) pour l'exercice 2023. La radio Unitas de Dédougou, La lettre du Faso, la télévision Burkina infos et à l'Association des éditeurs et publicateurs des journaux en langues nationales (AEPJLN) ont reçu symboliquement leur chèque, jeudi 27 juillet 2023, à Ouagadougou. Les montants à percevoir par ces médias varient entre 1 900 000 et 8 898 433 F CFA.
« La subvention vise à assurer aux entreprises de presse privée et aux projets des organisations professionnelles des médias des conditions favorables à leur mission de service public d'information, de sensibilisation et de communication », a fait savoir le ministre de tutelle, Jean Emmanuel Ouédraogo. Pour lui, cette subvention a pour objectif de compenser certains coûts de production des médias et à les accompagner à devenir des entreprises de presse prospères qui participent au rayonnement du Burkina. Ainsi, 244 726 789 F CFA du montant total ont été alloués aux presses privées audiovisuelles dont 27 446 664 F CFA pour les télévisions et 217 280 125 F CFA pour les radios, 56 051 212 F CFA pour la presse écrite dont 47 924 803 F CFA en langue française et 8 126 409 F CFA pour les langues nationales et 79 221 999 F CFA pour les presses en ligne.
Il a salué la résilience des médias et les a invités à utiliser cette aide à bon escient dans un contexte de crise sécuritaire marqué par des problèmes économiques. Selon le ministre, le gouvernement a maintenu, cette subvention, malgré le contexte sécuritaire pour montrer l'importance qu'il accorde au travail des médias et assurer sa continuité. « Malgré le contexte actuel de crise sécuritaire que traverse notre pays où les rares ressources financières sont plus orientées vers l'effort de paix, le gouvernement de la Transition a maintenu son engagement d'octroyer la subvention à la presse privée afin de soutenir la viabilité des entreprises de presse au Burkina Faso», a-t-il soutenu.
En vue de rendre le FAPP plus efficient, le ministère envisage la relecture de l'arrêté conjoint portant gestion, administration, répartition et justification de la subvention de l'Etat à la presse privée. Le Directeur général du FAPP, Ag Ibrahim Mohamed, a remercié le ministre pour l'effort consenti, son engagement et son implication pour débloquer les fonds alors que la session de 2022 n'a pas été entièrement justifiée. Egalement, il a laissé entendre que les bénéficiaires peinent à justifier la subvention reçue, à comprendre ce qui est éligible dans leurs dépenses et à enregistrer les contrats de prestation avec leurs fournisseurs aux impôts. Pour éviter ces manquements, le FAPP encadre les récipiendaires sur le respect de l'orthodoxie de la commande publique et les accompagne.
Il a signalé que le nombre de bénéficiaires est en baisse comparativement en 2022 et a félicité les medias en régions pour la pluralité et la qualité de l'information. Pour bénéficier de la prochaine session de subvention de l'Etat, les médias privés doivent fournir les pièces justificatives avant le 31 décembre 2023 pour faciliter les futurs déblocages. De 2017 à 2023, le FAPP cumule 2 milliards 800 millions F CFA au bénéfice de plus de 700 entreprises de presse privée.