Madagascar: Une interpellation qui fera date

C'est sans prendre aucune précaution de langage que le président de la Conférence des Évêques a abordé le problème de l'éducation à Madagascar.

Il a interpellé le président de la République pour lui parler de l'avenir, plutôt sombre attendant les jeunes Malgaches après tous les déboires connus par le système ces derniers temps. Ce discours était fait pour marquer les esprits et a été perçu comme un véritable coup de semonce par les observateurs. Il survient après les nombreuses démarches entreprises par les membres de la Conférence des Évêques pour se faire entendre.

Une interpellation qui fera date

Certains diront que le moment était mal choisi pour adresser ce message extrêmement sévère à l'adresse du chef de l'État. D'autres affirmeront qu'il était nécessaire de le délivrer durant ce rassemblement de jeunes car il concernait leur avenir. Le président du Conseil des Évêques a demandé au chef de l'État de se pencher sur les problèmes de l'éducation à Madagascar. Il est revenu sur le mauvais état du système éducatif et sur les incidents qui ont marqué le baccalauréat de cette année. Il a, en quelque sorte, conjuré le président de la République de ne pas ignorer tous les incidents qui se sont accumulés ces dernières années.

Il a rappelé que les membres de la Conférence des Évêques sont allés trois fois à Iavoloha pour en parler, mais qu'on les a tout simplement ignorés. Cette fois-ci, le message a été diffusé devant une assistance nombreuse et a été entendu par des dizaines de milliers de téléspectateurs et d'auditeurs. Le chef de l'État l'a reçu et en a compris la portée. Il a fait bonne figure et a remercié les catholiques pour leur contribution à l'éducation des jeunes malgaches. Cette interpellation qui a été faite devrait laisser des traces car elle a touché un auditoire extrêmement nombreux. Le poids des mots prononcés est plus important que ceux des communiqués publiés habituellement.

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