Depuis la décision des membres de l'Intersyndical de reprendre le service minimum d'une demi-journée, c'est une relative accalmie qui règne actuellement au sein de la CNaPS.
Les usagers souhaitent une reprise totale des activités dès cette semaine pour rattraper le retard dû à cette grève dont les motivations ne relèvent nécessairement pas de la logique.
Indifférents
Les observateurs se posent la question de savoir pourquoi l'Intersyndical de la CNaPS, sous prétexte de protéger les intérêts des cotisants, ont littéralement paralysé cet établissement public, d'une grande utilité, pour les motifs actuels jugés pas très convaincants, alors que pour des événements encore plus graves, ces syndicalistes étaient restés indifférents. On se rappelle la passivité de l'Intersyndicale qui n'a pas bougé le petit doigt pour dénoncer l'ancien directeur général, Raoul Arizaka Rabekoto, actuellement en exil. Ce dernier était impliqué dans l'octroi irrégulier d'un prêt de 120 millions USD à la compagnie aérienne Air Madagascar, et ce, sans l'aval du Conseil d'Administration. Tout comme l'Intersyndical n'avait pas réagi par rapport à la polémique sur les 150 milliards d'ariary pour la construction du complexe sportif de Vontovorona. Un autre cas de « tantely afadrakotra » face auquel les dirigeants syndicalistes actuels n'ont pas réagi d'une manière aussi vigoureuse qu'ils le font actuellement.
Avantages financiers
Autant de faits historiques qui amènent les observateurs à conclure que dans cette affaire, l'Intersyndicale se soucie avant tout de ses propres intérêts, au lieu de ceux des usagers. Ce d'autant plus que ces syndicalistes disposent déjà de grands avantages financiers et sociaux. Pour ne citer que les salaires confortables, ou encore l'existence de cette mutuelle alimentée à 300 millions d'ariary par an sur les frais des cotisants. On apprend d'ailleurs que la mutuelle en question embauche des agents de sécurité sans recourir à la procédure d'appel d'offres usuelle. Quoi qu'il en soit, habitués aux faveurs, les membres de l'Intersyndicale mettent en avant leurs propres intérêts face à ceux des cotisants, des retraités et des autres usagers.