Au Niger, des personnalités politiques ont été interpellées, a-t-on appris lundi 31 juillet 2023, dont le ministre du Pétrole, fils de l'ancien président du pays Mahamadou Issoufou, et le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
Alors que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) vient de décider de sanctions contre la junte nigérienne, à Niamey, de nouvelles interpellations de personnalités du régime de Mohamed Bazoum ont eu lieu, a-t-on appris ce lundi 31 juillet.
Après le ministre de l'Intérieur Hama Amadou Souley et celui des Transports Oumarou Malam Alma, arrêtés dès les premières heures du coup d'État, le ministre du Pétrole Abba Sani Issoufou Mahamadou, fils de l'ancien président Issoufou Mahamadou, médiateur dans la crise actuelle, et le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) Foumakoye Gado, ont également été arrêtés, a-t-on appris ce lundi.
Les deux étaient, il y a trois jours, au chevet de leurs camarades blessés, à l'hôpital, après l'incendie du siège de leur formation. Des manifestants soutenant la junte avaient alors incendié une cinquantaine de voitures. À la mi-journée, on a également appris que la ministre de Mines, Ousseini Hadizatou Yacouba, avait été arrêtée et mise en résidence surveillée.
De sources proches du parti, on était par ailleurs sans nouvelles du ministre des Finances Ahmat Jidoud et de Abdou Rabiou, ministre du Plan.
Selon le PNDS, plusieurs ministres sont injoignables par téléphone ce matin. Dans un communiqué, le parti dénonce des arrestations qu'il qualifie d'« abusives » et qui visent, selon lui, à « intimider ses militants et militantes » et « tous les militants de la démocratie ».
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