Congo-Kinshasa: Katumbi, Matata et Sesanga interpellés !

*La mort de Chérubin est-elle devenue un fonds de commerce politique ? Qui est le Caïn dont a parlé la CENCO ? L'incohérence et le manque d'une stratégie politique bien pensée, caractéristique de ces trois opposants politique de la RDC.

Alors que toute l'arène politique a le regard tourné vers les élections prévues en décembre 2023, élection que la population congolaise attend de tout son voeu pour respecter le cycle électoral prévu dans la Constitution, deux néo-capitalistes opposants politiques de Kinshasa viennent de signer un courrier par lequel ils demandent la démission de Dieudonné Kamuleta et Sylvain Lumu au fallacieux motif : « de favoriser une enquête indépendante ».

Avec cette lettre, il est difficile de retenir son coeur et de ne pas faire couler quelques gouttes de larmes pour penser à la tendre épouse, aux enfants et à tous les parents du très distingué Chérubin Okende. Il est malheureux de constater que la mort d'un mari, d'un père, d'un fils, d'un frère et d'un oncle est devenue un fonds de commerce politique.

Après avoir tenté, à coup des billets d'argent, par l'intermédiaire des pseudos journalistes de faire lier la mort de Chérubin OKENDE à un prétendu passage à la Cour constitutionnelle, Messieurs Moïse KATUMBI, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga Hipungu, veulent utiliser la mort de ce père de famille, pour faire le chantage afin de bloquer le processus électoral en cours.

%

Et, pourtant, ces trois politiciens savent que la démission de deux juges peut créer un vide au sein de l'institution. Ce qui aura pour conséquence que cette institution ne soit à même de traiter le contentieux des candidatures qui, si l'on s'en tient au calendrier publié par la CENI, doit normalement débuter, le 10 août 2023 et donc, dans les 11 jours, s'il faut comptabiliser la journée d'aujourd'hui.

Donc, visiblement, ces trois politiciens préméditent délibérément le blocage du processus électoral.

Ils sont aussi conscients qu'avec une telle démission, même la nouvelle demande en fixation pour audience de l'affaire Bukanga-Lonzo, la Cour constitutionnelle ne saurait réunir un siège capable de traiter ce dossier-là contre ceux qui ont saboté l'espoir de tout un peuple.

En d'autres termes, ces trois politiciens qui veulent obtenir le suffrage des paisibles citoyens congolais sont en train de faire la promotion et l'apologie de l'impunité.

Y a-t-il un lien de cause à effet ?

Quel lien y a-t-il entre les enquêtes menées par le Parquet près le Tribunal de Grande Instance de la Gombe et le travail de ces deux juges à la Cour Constitutionnelle ?

Il y a lieu de rappeler que selon le voeu de ces mêmes opposants et du Gouvernement, les enquêtes indépendantes se font avec l'appui des experts étrangers. Existe-t-il un lien entre ces enquêteurs étrangers et ces deux juges ?

Pourquoi chercher à tout prix de lier le travail de ces deux juges à la mort de Chérubin OKENDE alors qu'aucune piste irréfragable n'établit le passage de Chérubin OKENDE au siège de la Cour constitutionnelle ? Dans leur lettre, les trois politiciens, de manière tout aussi surprenante que grave, affirment que Chérubin OKENDE a été enlevé dans l'enceinte de la Cour constitutionnelle et c'est de là qu'il a alerté sa famille et ses proches ».

Qu'ils disent où ils ont eu cette information. Pourquoi le regretté n'a pas alerté son garde du corps qui était censé être avec lui sur le lieu de l'enlèvement d'après la version de ces politiciens ?

Qui est ce proche qui a été alerté et n'a pas pris soin de venir à la Cour constitutionnelle pour s'enquérir de la situation ou saisir les Autorités judiciaires ou de la sécurité nationale ?

Bref, il s'agit d'un plan mal ficelé, sorti tout droit d'un laboratoire obscur. Cependant, même les étudiants en science politique savent constater que nous sommes en face des néo-capitalistes pseudos opposants politiques, qui excellent dans l'incohérence et le manque d'une stratégie politique bien pensée.

La lettre adressée à ces deux patriotes congolais laisse paraitre qu'il s'agit, ni plus ni moins, d'une réaction des politiciens aux abois qui après avoir tout tenté sont en errance, à l'image des chiens enragés.

L'incohérence s'illustre pour eux tous en commun, par trois faits majeurs :

  • Ils ont tenté de bloquer les enjeux politiques en sapant l'image du chef de l'Etat au sein de la population et auprès de la communauté internationale au travers des lobbies puissants, mais en vain ;
  • Ils ont tenté par tous les moyens de bloquer le processus électoral par des machinations et des théories électorales farfelues. Depuis que l'intraitable Denis KADIMA, Président de la CENI, les a reçus et leur a présenté la réalité électorale, au point de constater que le train des élections est déjà en marche et approche déjà la gare, les trois se sont repliés, à l'image d'un chemin qui fuit avec la queue dans les pattes ;
  • Ils ont promis de déstabiliser les institutions de la République, par des manifestations politiques d'envergures et le sabotage des projets du Gouvernement, mais sans succès ;

Et maintenant, ils sont en train de jouer leur dernière carte, qui est celle de saper l'image de la Cour constitutionnelle, dernier maillon fort du processus électoral.

Pour rappel, c'est la Cour constitutionnelle qui traitera du contentieux des élections des législatives nationales et de la présidentielle.

En d'autres termes, c'est cette institution qui proclamera les résultats définitifs de ces élections.

Quoi de plus normal que de toucher à ses animateurs pour faire couler l'ensemble de l'organisation et enfin bloquer la machine des élections.

Il reste à savoir si ces trois politiciens sont prêts à aller aux élections.

Bref, c'est la stratégie du chaos qui anime nos trois compatriotes. Ils sont donc dans un schéma articulé en plusieurs phases. Nous ne serons pas étonnés qu'ils passent à la vitesse supérieure avec d'autres phases :

  • Il semblerait, qu'avec les prémices déjà jetées, une fois que Matata Ponyo sera notifié du début de son procès, qu'il puisse annoncer qu'il ne va pas se présenter à l'audience, au motif que la composition de la Cour est constituée des Juges démissionnaires et qui n'ont plus la confiance de la nation.

Objectif, bloquer le procès ou à tout le moins accepter d'être condamné par défaut pour enfin continuer à crier à l'acharnement politique ;

  • C'est fort probable que, redoutant son échec à la présidentielle, Moïse KATUMBI finisse par crier au scandale et annonce que les décisions des contentieux tant des candidatures que des résultats, à traiter par la Cour constitutionnelle, ne seront pas légitime au motif que rendues par une composition dont deux juges sont contestés et dont la partialité est évidente.
  • Il se pourrait que nos trois politiciens écrivent, une fois de plus ensemble, des memos à la communauté internationale et fassent intervenir les différents lobbies internationaux dans le but de sollicité des sanctions internationales contre ces juges ou dénoncer la légitimité des décisions de la Cour constitutionnelle tant dans le dossier Bukanga-Lonzo que dans le traitement du contentieux électoral de 2023.
  • Mettre à profit la presse nationale et internationale pour relayer en boucle les différentes étapes de ce schéma diabolique et dangereux pour la RDC. Une presse dont la majorité de congolais savent déjà reconnaitre la ligne éditoriale juste par les intitulés des articles de presse.
  • Ce schéma sera aussi relayé entre les lignes par certaines communautés religieuses, qui produisent déjà des communiqués avec des contenus qui ne sont plus différentes des propos tenus par nos trois politiciens.

Connaissant ce schéma, c'est pourquoi Martin Fayulu a décidé de se désolidariser définitivement des actions communes dirigées par Moïse Katumbi et ses conseillers occultes qu'il recrute auprès des anciens diplomates (européens et des USA) et hommes d'églises.

Comme nous pouvons le constater, il s'agit des stratégies politiques qui dénotent d'un amateurisme politique. Cette affirmation est correcte.

Car, Moïse Katumbi, lui-même, s'est toujours prévalu de la casquette d'homme d'affaires. Il s'emblerait que c'est à coup des billets qu'il s'est forgé une réputation politique même jusqu'à la création du Parti politique « ENSEMBLE ».

Pour ce qui est de Matata Ponyo, en entrant au Gouvernement, même sous les couleurs du PPRD, il avait toujours revendiqué sa posture de technocrate. D'ailleurs, d'après certaines sources au PPRD, ce dernier n'a jamais assisté à une réunion où il était question de concevoir une stratégie politique.

S'agissant de Delly Sesanga, il semblerait que, pour ce collègue, c'est un bon intellectuel mais aigris, qui n'a jamais à lui seul fait aboutir une stratégie politique.

Illustrons notre discours pour démontrer que nous sommes en face des politiciens incohérents.

Moïse Katumbi Chapwe, est l'affairiste, qui semblerait-il, selon plusieurs rapports, a contribué au bradage du patrimoine minier du géant GECAMINES et qui s'est accaparé de tous les secteurs économiques florissants du Katanga. Les Lushois se rappellent toujours des camions « akuna matata ». C'est lui le puissant secrétaire exécutif du PPRD/KATANGA, mais lorsque le parti au pouvoir a voulu procéder au découpage du KATANGA, en lui privant de la grande partie de la richesse du KATANGA, Moïse KATUMBI avait tourné le dos à Joseph KABILA au nom des intérêts économiques. D'après un cacique du PPRD, il semblerait que c'est la vraie raison de son départ du PPRD. Donc, rien n'y avait à avoir avec les raisons politiques.

Mais, curieusement, c'est aussi lui qui, aujourd'hui, est en train de faire des courbettes à Joseph KABILA pour une alliance politique. Malheureusement pour l'homme de Kashobwe, Joseph KABILA continue à exercer brillamment ses fonctions de Recteur à l'université de « KARA », comme le disent les Kinois.

Dans l'édition du journal Jeune Afrique du 29 juillet 2021, avec pour titre « RDC : MATATA PONYO, un ambitieux dans le tourment, « l'homme à la cravate rouge » et aux lunettes fines montures était présenté comme quelqu'un de visiblement nerveux. Nerveux effectivement, c'est le désarroi qui emportait déjà l'homme parce qu'il devait faire face à ses vieux démons. En effet, après avoir miroité toute la population congolaise des théories de bonne gouvernance, avec les enquêtes de l'IGF, l'homme venait d'être exposé. Le mythe qu'il venait de se créer, à coup de publicité mensongère et avec l'argent de l'Etat, venait de tomber. En effet, la communauté nationale découvrait enfin, le côté obscur d'un homme que certains des ses proches considèrent aujourd'hui, semble-il comme un mythomane.

Car, à ce jour, ni même ses Avocats, personne ne maîtrise ses réactions devenues excessives.

C'est bien lui, Augustin, l'homme de la commotion cérébrale et qui s'est vite retrouvé à la tête du Gouvernement en RDC, par la magie d'un accident qui a emporté un seul passager de l'avion, le très vénérable Augustin KATUMBA MWANKE. C'est l'homme qui a planté le maïs à BUKANGA LONZO dans la province du KWANGO mais qui a récolté des jolis bâtiments privés au Maniema dans la ville de Kindu. C'est aussi l'homme dont le parti politique a annoncé en pompe sa candidature à la présidentielle de 2023 mais qui s'est précipité à déposer sa candidature à la Députation nationale. C'est encore lui qui avait annoncé, le vendredi 7 mai 2021 via Twitter : « De Conakry où je me trouve au service de l'Afrique, j'ai décidé d'écourter mon séjour de travail et de rentrer à Kinshasa pour faire face à une justice politiquement instrumentalisée. Je suis fier d'avoir servi mon pays dans la transparence et crois en la force de la vérité« . Mais, depuis, il multiplie des dilatoires pour ne pas affronter la justice afin de permettre aux congolais de connaître la vérité sur la gestion du Parc agroindustriel de BUKANGA-LONZO.

Le troisième, c'est Delly SESANGA Hipungu, il commence sa carrière politique en portant les armes contre l'armée régulière. Il est de la typologie des politiciens spécialistes de la transhumance. Il fut membre actif et très influent au RCD et au MLC. En 2018, alors qu'il est à la tête du regroupement politique A.R qui soutenait d'abord Moïse KATUMBI et puis, Martin FAYULU. Mais, sur terrain auprès de sa base à LUIZA, il a battu campagne pour Félix TSHISEKEDI. C'est encore lui qui, au mois de janvier 2023, annonce sa candidature à la présidentielle, sans honte, au mois de juillet, il postule comme Député national. Il s'agit, une fois de plus de lui qui, dans ses aventures politiques avec le groupe de 13 personnalités (G13), combattait pour la révision systématique de la loi électorale, avec comme revendication phare, l'interdiction, pour le candidat député national, de présenter sa candidature avec un membre de sa famille comme suppléant. Contre toute attente et sans honte, un des ses suppléants est un membre de sa famille biologique : un SESANGA.

Toutes ces illustrations démontrent, en effet, qu'il est impossible de faire confiance à cette catégorie de politiciens, ni d'accorder même un peu de considération à leurs écrits qui les trahissent au point d'exposer leurs vraies intentions, du reste, machiavéliques.

Mais, malheureusement, ils s'adonnent à cracher sur la mémoire d'un honnête homme qu'était Chérubin OKENDE que tout le monde continue encore à pleurer. Contre toute attente, par leur lettre, ces trois politiciens sont en train de remuer le couteau dans la plaie de la pauvre femme et des enfants attristés par la perte de leur père. Pourquoi agir sans coeur ? Pourquoi tant d'agitations alors que les enquêtes sont censées se dérouler sereinement ?

A ce sujet, dans son communiqué du 13 juillet 2023, la CENCO avait invité les autorités congolaises à mettre la main sur Caïn, l'assassin de l'Honorable Chérubin Okende. Dans ce contexte d'agitation généralisée et injustifiée des politiciens, particulièrement ceux de l'opposition, qui est, finalement, Caïn ? Au-delà de ces questions, une vérité demeure : si la famille de l'Honorable Chérubin Okende veut les enquêtes indépendantes, elle doit se débarrasser de l'influence des politiciens congolais, la mort de ce dernier ne devait pas servir de fonds de commerce pour ces derniers

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.